email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Duccio Chiarini • Réalisateur

"Je voulais faire un film divertissant avec des ambiances suédoises"

par 

- Rencontre le jeune réalisateur florentin Duccio Chiarini qui évoque le parcours de production de L'éveil d'Edoardo et son récit centré sur un adolescent confronté à un problème physique.

Duccio Chiarini  • Réalisateur

L'éveil d'Edoardo [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Duccio Chiarini
fiche film
]
(Short Skin), qui est le premier long-métrage de fiction de l'Italien Duccio Chiarini, a été réalisé dans le cadre du Biennale College, section cinéma de Venise. Un budget de seulement 150 000 dollars lui a été accordé pour quatre semaines de tournage au total avec de jeunes acteurs, dont le rappeur Matteo Creatini dans le rôle principal. Short Skin [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Duccio Chiarini
fiche film
]
a été présenté à la Mostra de Venise 2014, puis au Festival de Berlin 2015, dans la section Génération. Le film sortira sur les écrans italiens le 23 avril, distribué par Good Films, après quoi il partira à l'assaut du monde. La société allemande Films Boutique l'a déjà vendu pour la France, le Royaume-Uni, la Norvège, l'Australie et Hong Kong.  Le jeune réalisateur florentin, qui a à son actif une longue liste de courts-métrages et de documentaires, évoque la production de ce film et le contenu de ce récit d'éducation, où un adolescent est confronté à un problème physique.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Pouvez-vous retracer pour nous la genèse du film ?
Duccio Chiarini : L’idée m'en est venue par hasard, tandis que je réalisais un autre film qui me posait quelques problèmes. Dans le même temps, je cherchais une idée d'histoire qui pourrait être racontée avec peu de moyens, mais beaucoup de coeur et d'émotion. Et puis j'ai lu une bande dessinée de Gipi intitulée "Ma vie mal dessinée", où une visite chez l'andrologue m'a rappelé une expérience personnelle analogue. J'ai écrit le sujet dans la foulée. Je l'ai ensuite fait lire à ma co-scénariste Ottavia Maddeddu, et comme sa réaction a été enthousiaste, nous avons continué sur cette lancée. J'ai ensuite fait ma demande pour le Biennale College, et ils nous ont acceptés. Tout s'est passé de manière étonnamment fluide pour ce film : du premier brouillon de sujet au DCP final que j'ai ramené à Venise, il s'est passé à peine plus d'un an.

À la fin du film, on lit cette dédicace : "À ma famille". Quelle est l'importance du thème de la famille dans ce film dont Matteo semble être le seul héros ?
L’idée était de décrire l'univers d'un adolescent bien entouré. Ma famille a toujours fait largement partie de ma vie, peut-être même trop : nous formons presque un kibboutz tellement nous faisons tout ensemble. Dans le film, il y a un conflit constant entre le garçon et son environnement, entre ses incertitudes et celles qui viennent de l'extérieur. Les autres le mettent souvent sous pression. C'est un univers adulte à la façade très solide.

Les images sont très fortes et les compositions soignées. Comment le chef-opérateur turc Baris Ozbicer a-t-il rejoint le projet ?
Je ne le connaissais pas avant, mais nous sommes devenus très amis. J'avais adoré un de ses films, Miel [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Semih Kaplanoglu
fiche film
]
, qui a eu l'Ours d'or à Berlin, et j'ai aussi bien aimé Majority. J'ai toujours travaillé avec des directeurs de la photographie étrangers : du fait qu'ils ne suivent pas les dialogues, ils ont souvent un regard particulier. Ici, nous avons cherché à faire passer l'idée qu'on peut faire un film amusant qui ait les ambiances amères et raréfiées de certains films suédois.

Comment avez-vous choisi les musiques?
Au départ, dans le scénario, l'histoire devait se passer dans les années 1990, et c'est pour ça que j'avais en tête un groupe que j'aimais beaucoup à l'époque : les Grant Lee Buffalo. Nous avons ensuite décidé de situer l'histoire dans le présent, mais l'envie d'utiliser ce genre de sonorités est restée, parce qu'elles dégagent quelque chose qui me rappelle mon adolescence. On m'a ensuite fait écouter Mark Andrew Hamilton et son groupe, les Woodpigeon, et c'est ainsi qu'il s'est mis à m'envoyer régulièrement des morceaux qui ajoutaient quelque chose en plus, qui amplifiaient les sensations produites par le film.

Quel sera votre prochain projet ?
Un film que je voulais faire avant celui-ci, et que je suis en train de reprendre. J'avais commencé à en écrire le scénario avec Roan Johnson, Davide Lantieri et Marco Pettenello, mais là, je vais le récrire seul. Il s'agira d'une histoire d'amour qui parlera plus précisément de l'égarement et du sentiment d'échec d'un couple de trentenaires qui se séparent, mais du point de vue du gars." 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy