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Peter Greenaway • Réalisateur

Vers un cinéma cubiste

par 

- Le réalisateur anglais présente à Cannes le premier épisode de son oeuvre plus ambitieuse, The Tulse Luper

Vidéo-interview

Making-of

Il a laissé passer trois ans après son dernier film Huit femmes et demie. Et depuis longtemps il annonçait son nouveau film. Tellement longtemps qu’on s’était habitués à l’idée que ce n’était qu’un mirage, une obsession.
Et voilà finalement The Tulse Luper Suitcases, la valise de Tulse Luper, l’œuvre la plus ambitieuse et dispendieuse du réalisateur anglais. Produit par le complice de toujours, Kees Kasander, et parmi les autres l’italienne Gam Film.

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Tulse est le nom de l’alter ego de Peter Greenaway, né quelques années auparavant quand le cinéaste inventait des histoires folles sur ce personnage. «Luper vient du latin ‘Lupus’ et Tulse est une déformation de ‘pulse’ poignet, le coup du cœur» explique Greenaway. Mais toute autre explication est admise. En tout cas il s’agit d’un personnage ambigu dont l’existence est un doute. Le projet est depuis toujours une trilogie. Au festival de Cannes arrive la première partie, les deux autres, a promis Greenaway, on les verra à Venise et à Berlin. Mais il ne précise pas de quelle année.

Il raconte des choses très intéressantes à propos de cet ‘opus magnum’: «L’écran de mon film est partagé, il s’ouvre dans des rectangles sur d’autres écrans. Mais ce n’est que le début. Il est stupide que les spectateurs soient obligés de rester pendant deux heures assis en regardant droit devant eux comme des bœufs. La vie est partout, en haut, en bas, derrière et devant. Le cinéma est seulement devant. Il faut arriver à un film cubiste où l’écran soit partout».

Mais alors, les valises qui donnent le titre au film, les valises que Tulse Luper laisse partout dans le monde, comme des messages dans une bouteille? «La valise est le lieu où l'on met ses affaires, les souvenirs comme la brosse à dents. C’est le symbole de notre continuité. Et elle est le symbole de notre mobilité. Rectangulaire comme l’écran du cinéma».

Fidèle à l’inexactitude historique, Greenaway mélange les lieux de son film: il arrive donc qu’on tourne à Leipzig en l’appelant Anvers, ou à Dinard en l’appelant Paris. Mais pour le prochain épisode il tournera certainement à Turin, qui restera Turin dans la fiction du film. Ensuite il cherchera de convaincre Madonna, par ailleurs très tentée, de faire partie du casting du troisième épisode. Et puis il s’en va en disant «Le cinéma est peu de chose. Le monde est bien plus amusant, imprévisible et passionnant d’un film». A l’exclusion des siens, voudrait-il peut-être ajouter.

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