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Philipp Leinemann • Réalisateur

“Je veux divertir mon public autant que je veux le solliciter”

par 

- German Films s’est entretenu avec Philipp Leinemann, qui prépare Das dritte Sterben, la suite de son film à succès The Kings Surrender

Philipp Leinemann • Réalisateur
(© Bernd Schuller)

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 m’a ouvert beaucoup de portes”, souligne le réalisateur Philipp Leinemann, qui a encore du mal à croire l’impact qu’a eu son deuxième long-métrage, lancé en 2014. “Nombre des propositions que j’ai reçues mentionnent se réfèrent explicitement à ce film. Si je me sentais déjà réalisateur avant cela, The Kings Surrender a certainement ancré cette conviction en moi”, explique-t-il.

En effet, depuis l’avant-première de ce film au Festival de Munich, à la fin du mois de juin 2014, Leinemann, 38 ans, est très demandé. Juste après,  il a réalisé un épisode de Police 110 qui a été acclamé par tous, deux téléfilms (Die Informantin et Der letzte Genosse) et la série de six épisodes Tempel, avec Ken Duken, qui a fait sensation. Dans le même temps, en plus de tout cela, il est parvenu à préparer le scénario de son prochain film, son troisième, Das dritte Sterben, dont il vient de terminer le tournage et dont les personnages principaux sont incarnés par Ronald Zehrfeld, la star de The Kings Surrender, et Alexander Fehling (lire l’article). 

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Leinemann a toujours été, raconte-t-il, spontanément attiré par les histoires criminelles, qui se prêtent bien à l’étude de l’Homme et des dilemmes moraux et éthiques. C’est cet intérêt qui l’anime et excite son imagination en tant que narrateur. “Je veux trouver des chemins intéressants pour entrer dans le cerveau de mes personnages, et en même temps, je veux les placer dans des situations pleines de tension et de suspense. Je veux divertir mon public autant que je veux le solliciter, et il me semble que le cinéma de genre me donne la liberté nécessaire pour accomplir cela”, dit-il.

Le premier aveu que Leinemann fait volontiers quand on l’interroge sur son métier, c’est qu’il ne se considère pas un réalisateur né. Il n’a pas une vision romantique de sa profession. Ce qu’il aime, c’est la mécanique complexe qu’est le cinéma, le défi intellectuel et technique que porter un récit sur le grand écran représente. Cela vient sans doute, suggère-t-il, de son milieu d’origine : “Je viens d’une longue lignée d’ingénieurs. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai d’abord voulu faire des études d’ingénieur. En même temps, dès mon plus jeune âge, j’ai commencé à dessiner et écrire et faire de la musique. J’avais envie de raconter des histoires, et à un moment, je me suis rendu compte que la réalisation de films était un véhicule idéal pour rassembler tous mes centres d’intérêt. Je me souviens d’avoir emprunté le caméscope de mon père pour refaire Apocalypse Now, ravageant au passage le jardin de mes parents”.

Leinemann est entré à l’école de cinéma de Munich en 2004. Six ans plus tard, il a présenté son moyen-métrage de fin d’études, Transit, au Festival de Munich, où il a gagné le Prix de la production. Inutile de dire que ce film dramatique, où un camionneur au désespoir voit une dernière chance de se rédimer, avait déjà les accents d’un thriller plein de tension. Cet élan s’est franchement confirmé avec The Kings Surrender, un récit rythmé très bien mené et riche en sensations sur les conséquences d’une opération policière qui a mal tourné.

Das dritte Sterben, de nouveau produit par Walker & Worm (qui a décidément le vent en poupe en ce moment), promet de s’inscrire dans la même lignée, tout en élargissant son point de mire. Cette fois, c’est vraiment du sérieux : il s’agit d’un thriller sur un expert des services de renseignement employé par le Service des renseignements fédéral qui se rend compte qu’il est en fait quasi-impossible, dans son métier, de distinguer le bien du mal, ce qui le met dans une position difficile. “J’ai passé des heures à lire sur ce sujet, qui ne cesse de me fasciner. J’ai fait des recherches exhaustives, pour connaître mon sujet en profondeur sans rien laisser au hasard, et ensuite j’ai pris mon temps pour en faire un récit riche en suspense mais aussi, je l’espère, intelligent”, raconte Leinemann.

À en croire sa manière de parler de ce projet, non seulement y tient-il beaucoup, mais il est aussi vraiment content de la manière dont le tournage s’est passé. “J’aime bien aussi tourner des projets de commande, mais c’est vraiment très différent, de travailler sur un projet à soi, qu’on peut façonner comme on l’entend”, assure Leinemann. Le montage du film vient de commencer : “Je suis très méticuleux pendant cette phase aussi. Autant je suis maniaque en définissant les plans avec mon chef-opérateur, ou au niveau du travail avec mes acteurs, mais c’est vraiment en salle de montage que l’ensemble se met à fonctionner, ou pas”. 

Il va falloir attendre l’année prochaine pour voir le résultat de ce travail, mais à en juger par l’élan et la ténacité de Leinemann, on peut supposer que l’attente sera bien récompensée. 

En collaboration avec

 

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(Traduit de l'anglais)

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