email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Jean Henry Roger

La double vie de Lulù

par 

- Le réalisateur français, collaborateur de Godard dans les années 60, a présenté son nouveau film : une oeuvre noire tournée dans le milieu des transsexuels

Jean-Henry Roger a travaillé à la fin des années '60 avec Jean-Luc Godard dans le groupe Dziga Vertov. Il a présenté à Pesaro son long-métrage Lulù, un film tourné en haute définition avec parmi les interprètes, des réalisateurs et amis de Roger: Tony Gatlif, Mathieu Amalric et Robert Guediguian.
Lulù est un transsexuel qui cherche à mettre fin à une vie de prostitué et à des relations douteuse. Désormais propriétaire d'un bar en Camargue, rien ne semble plus l'intéresser hormis son alter ego Lucien. Mais le passé ne meurt jamais et chacun un jour est obligé de faire les comptes avec son côté obscur. Le film de Roger est bel est bien une oeuvre noire où chaque personnage et pas uniquement Lulu, est confronté à sa propre identité.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Votre film est inspiré de lieux réels et d'un personnages qui existe bel et bien et possède un bar très à la mode.
"Oui, c'est vrai. Le bar du film et également la maison de Lulu appartiennent effectivement à un transsexuel. De toute façon, hormis cet aspect tiré de la réalité, tout le reste est inventé. Ce qui m'intéressait, c'était de montrer le côté obscur que chacun possède et tente de réprimer ou de cacher parce qu'il n'est pas accepté par la société.Tous les personnages du film, ainsi que le paysage de la Camargue ont comme principale caractéristique d'être entre terre et eau, entre blanc et noir. Pour mettre ceci en évidence, j'ai choisi le genre du film noir. C'est un délit qui va pousser les protagonistes à affronter une crise existentielle qui devra ensuite obligatoirement être dénouée en parcourant une nouvelle route et en faisant un choix clair".

Pourquoi avoir choisi de tourner en haute définition?
"D'abord, je n'avais pas beaucoup d'argent à ma disposition pour du 35mm. Aussi, quand j'ai appris que Sony prêtait sa nouvelle caméra gratuitement, j'ai décidé de l'essayer et de voir si cela valait effectivement la peine de l'utiliser. Avec le directeur de la photo Renato Berta, nous avons fait des tests plus que concluants. La stabilité chromatique était parfaire et les scènes tournées de nuit avaient une bonne résolution. Comme en plus, j'avais l'intention de faire de longs plans-séquence, ce type de cméra était parfaite. Mais bien sûr, si j'avais eu plus de financements, j'aurais préféré utiliser le 35mm".

Alors pourquoi ne pas avoir utilisé une petite caméra numérique?
"Pour être sincère, je déteste les caméras vidéo et les mouvements schizophréniques de certains réalisateurs qui ne pensent plus à leur histoire, aux lieux et aux personnages, mais seulement à agiter frénétiquement leur instrument de prise de vue. Cela réclame calme et réflexion. Mais ceci ne signifie pas qu'on ne peut pas réaliser de bons films avec les caméras vidéo. C'est le talent qui fera toujours la différence".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy