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Catherine Ann Berger • Directrice, Swiss Films

“Sur le long terme, faire des films uniquement pour votre pays ne suffit pas”

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- À l’occasion du Festival de Zurich, Cineuropa a rencontré la directrice de Swiss Films, Catherine Ann Berger, pour parler des nouvelles initiatives de l’agence et de l’avenir du cinéma suisse

Catherine Ann Berger  • Directrice, Swiss Films
(© Oscar Alessio)

Cineuropa a rencontré Catherine Ann Berger, la charismatique directrice de Swiss Films, à l’occasion du Festival de Zurich. Elle a évoqué pour nous les nouvelles initiatives de son agence de promotion du cinéma suisse, ainsi que l’avenir du cinéma suisse en dehors d’Europe créative.

Cineuropa : Pourriez-vous nous en dire plus sur les nouvelles initiatives organisées par Swiss Films pendant le Festival de Zurich ?
Catherine Ann Berger : Nous avons prévu tout un éventail de nouvelles initiatives. Nous avons lancé notre premier Market Preview, pour présenter des films à venir à des distributeurs et des vendeurs choisis, avec un accent sur les prochains titres les plus prometteurs. Nous avons aussi accueilli notre première Journée du talent pour les diplômés, destiné aux jeunes talents qui sont en train d’écrire ou de réaliser leur premier long-métrage. Et nous avons offert à cinq producteurs suisses ayant participé au programme Producers on the Move de l’EFP la possibilité de participer au Festival de Zurich. Nous sommes ravis de pouvoir dire que l’ensemble a été un succès.

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Pourquoi avez-vous décidé de développer vos activités industrie à Zurich ? Pensez-vous faire la même chose aux autres festivals suisses ?
Le Festival du film de Zurich se passe à une date parfaite dans l’année, à un moment où nous sommes en mesure de montrer les films à venir, des titres qui vont aller dans les festivals tout au début de l’année suivante. Nous avons aussi beaucoup de réalisateurs et de producteurs suisses qui viennent pour le festival, donc cela permet d’arranger des rencontres, même improvisées, avec des distributeurs et des vendeurs qui ont été intéressés les previews. On voit aussi que de plus en plus de professionnels viennent faire du repérage au festival, notamment les distributeurs et les représentants de festivals comme Rotterdam et Sarrebrück, pour lesquels nous avons organisé des projections supplémentaires. Par ailleurs, l’équipe du festival (Karl, Reta et Iria) est tellement professionnelle, le travail ensemble est tellement facile, @que c’est une collaboration où tout le monde est gagnant. Et oui, bien sûr, nous sommes en train de discuter notre prochaine collaboration/initiative de ce type avec Émilie Bujès, la nouvelle directrice de Visions du Réel, et j’ai la joie de pouvoir annoncer que nous allons organiser un Market Preview du documentaire au ce festival, en avril.

À votre avis, de quoi le cinéma suisse (en particulier les jeunes réalisateurs suisses) a-t-il besoin ?
On constate qu’en général, il faut continuer d’encourager les gens à développer et produire avec, en tête, le public international. Sur le long terme, faire des films uniquement pour votre pays ne suffit pas. Ça peut marcher pour certains sujets et certains genres (comme les comédies, qui fonctionnent mieux au niveau local et ne voyagent généralement pas bien), mais après avoir consulté la jeune génération, des nouveaux talents formidables comme Simon Jaquemet, Tobias Nölle, Lisa Brühlmann et tant d’autres encore, on voit qu’ils ont le désir de raconter leurs histoires à un public vaste, intelligent, exigeant et international. Être sortis d’Europe créative n’aide pas, mais c’est pour cela qu’il est de la responsabilité de Swiss Films de prendre l’initiative et de créer des moyens de soutenir la génération qui vient. À cette fin, nous avons créé un poste de consultant, notamment pour soutenir les talents émergents qui préparent leur premier long-métrage.

Récemment, Swiss Films a rehaussé son image en transformant son design (d’ailleurs le Pavillon Swiss Films a gagné le Grand Prix du design à Cannes). Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Nous sommes effectivement très contents de notre nouveau design et de notre position, qui aident à façonner une image nouvelle pour les films suisses et l’identité locale. Et puis nous nous amusons bien, à ajouter des citations tirées des nouvelles productions suisses. Nous avons travaillé avec un photographe local très connu, Matthieu Lavanchy, pour tous nos visuels les plus importants cette année. Nous venons de choisir notre photographe pour la campagne de l’année prochaine, mais pour connaître son nom, il va falloir attendre encore un peu. En attendant, pour ce qui est de nos prochains rendez-vous, il y a le programme suisse au Festival de São Paulo, dans deux semaines : 40 films vont être projetés, plus une formidable rétrospective dédiée à Alain Tanner, que la scène internationale est en train de redécouvrir. Vingt jeunes réalisateurs et producteurs du pays seront là. Nous avons hâte de ce rendez-vous suisse au Brésil.

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(Traduit de l'anglais)

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