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BUSAN 2018

Luzie Loose • Réalisatrice

"Cette époque de ma vie, quand j'avais 15 ou 16 ans, a été très intense"

par 

- Nous avons rencontré Luzie Loose à Busan pour parler de son premier long-métrage, Swimming, sur deux filles de 15 ans dont l'amitié florissante rencontre de sérieuses difficultés

Luzie Loose  • Réalisatrice

Le film allemand Swimming [+lire aussi :
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fiche film
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, qui a fait son avant-première mondiale au Festival international de Busan, marque l'entrée en scène d'un nouveau talent de la réalisation : Luzie Loose. La jeune femme, qui a fait ses études à l'Académie de cinéma du Baden-Württemberg, raconte dans ce premier long-métrage l'histoire d'Elisa et Anthea, deux adolescentes de 15 ans dont l'amitié naissante est mise à mal par leurs interactions avec les garçons, leurs camarades et les réseaux sociaux. L'avant-première allemande du film aura lieu à la fin du mois au Festival international du film de Hof. En 2015, Loose a présenté un court-métrage intitulé French Fries au Festival de San Sebastian.

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Cineuropa : D'où est venue l'idée de Swimming ?
Luzie Loose : Je voulais faire quelque chose de très personnel. Ainsi, beaucoup des relations et personnages qui sont dans le film viennent de ma propre vie et ressemblent à des gens que je connais. Je pense qu'il faut toujours raconter des histoires sur des choses qu'on connaît, et cette époque de ma vie, quand j'avais 15, 16 ans a été très intense. Nous étions un groupe de filles et nous avions des relations très engagées. Je pense qu'à cet âge, les liens entre filles sont encore plus importants que les relations filles-garçons, même quand on est une fille et qu'on aime les garçons. Avoir des petits amis, ce n'est pas super important à cette période de la vie, mais vos amies vous influencent.

Avez-vous dû faire beaucoup de rechercheS sur la manière dont les jeunes utilisent les réseaux sociaux à l'école aujourd'hui ?
Nous avons travaillé avec toute une classe d'élèves du Lycée Mendelssohn-Bartholdy du quartier de Pankow à Berlin. Ce sont eux qui jouent les camarades dans le film. Ce que nous avons appris, c'est qu'ils ont une conversation de groupe sur WhatsApp, et qu'il y a une fille de la classe qui n'est pas dedans, une seule qui ne fait pas vraiment partie du groupe. Je ne pense pas qu'ils la maltraitent, ils sont vraiment gentils avec elle, malgré tout elle est un peu une outsider. Je lui ai parlé et j'ai parlé à des petits frères et sœurs d'amis à moi, et tous utilisent les réseaux sociaux de la même manière. J'ai été surprise de constater qu'ils réfléchissent beaucoup là-dessus. J'avais l'impression que certains de ces jeunes ne pensaient pas à ce qu'ils faisaient mais en fait, ils sont très conscients de ce qu'ils font sur les réseaux sociaux, et des conséquences.

Comment s'est passé l'écriture du scénario ?
J'ai pris six mois en dehors de mon école de cinéma pour aller à Istanbul ne rien faire du tout. C'est là que j'ai commencé à développer cette idée. Ensuite, j'ai continué d'écrire sur une période d'un an et demi.

Comment avez-vous obtenu le financement pour ce projet ?
Mon école, l'Académie de cinéma du Baden-Württemberg, est très proche de l'industrie, de sorte que nous avons pu rencontrer des programmateurs de chaînes de télévision à l'université même, et leur présenter nos projets. Quand nous avons rencontré les gens de la chaîne SWR (Südwestrundfunk), ils ont dit qu'ils voulaient participer. Nous avons aussi obtenu un soutien du fonds MFG. Nous avons à présent deux ans pour que le film sorte en salle, après quoi il sera diffusé à la télévision.

Il y a, dans le film, une liste qui est un dispositif très important de l'intrigue. Comment en avez-vous eu l'idée ?
Je trouve important de m'en tenir aux choses dont je pense qu'elles sont réalistes, alors j'ai essayé de ne pas inventer. Quand nous étions jeunes, nous faisions tout un tas de listes sur tout le monde : les garçons de la classe, qui était au sommet de l'échelle de popularité. Je pense que cette liste vient de ce souvenir de ma jeunesse.

Comment s'est passé le tournage à Berlin ?
Ça a été formidable, car nous avons pu tourner dans des lieux qui signifient quelque chose pour moi ou pour les gens de l'équipe. Nous avons beaucoup tourné en extérieur, dans la rue. C'est là que nous sommes le plus amusés parce qu'il suffisait de sortir en équipe réduite et là, nous pouvions faire ce que nous voulions. Ça a été un tournage très rock 'n' roll, surtout quand nous ne filmions que sur téléphone portable. Le preneur de son et moi sortions seuls avec les actrices, et donc c'était super flexible.

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(Traduit de l'anglais)

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