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Sacha Polak • Réalisatrice de Dirty God

“Je trouve important de se battre pour ce qu'on veut, même s'il est difficile d'expliquer ce qu'on a en tête"

par 

- Nous avons rencontré la réalisatrice hollandaise Sacha Polak après qu'elle ait présenté son formidable 3e long-métrage, Dirty God, en ouverture du 48e Festival de Rotterdam

Sacha Polak  • Réalisatrice de Dirty God

Le troisième long-métrage de Sacha Polak, Dirty God [+lire aussi :
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, a fait son avant-première en ouverture du 48e Festival international de Rotterdam. Après Hemel [+lire aussi :
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interview : Sacha Polak
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(2012) et Zurich [+lire aussi :
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(2015), elle nous raconte l'histoire de Jade, qui a été victime d'une agression à l'acide et doit maintenant vivre couverte de cicatrices. Le film a également été sélectionné en compétition à Sundance, ce qui n'était jamais arrivé avant à un film hollandais. Nous avons rencontré Polak pour discuter du film, de la bande originale intense qu'elle a choisie et de ses ambitions internationales en tant que réalisatrice.

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Cineuropa : D'où est venue l'idée de Dirty God ?
Sacha Polak
: J'étais à Lowlands, un festival de musique hollandais, et j'ai vu une femme avec le visage couvert de cicatrices. J'ai remarqué que tous les gens qui la croisaient essayaient de ne pas regarder, mais le faisaient malgré tout. À ce moment-là, j'ai décidé de faire un film sur une personne qui doit gérer le fait de susciter ce genre d'attention. Mon idée de départ pour le scénario était que le personnage s'était infligé cela lui-même. Plus tard, à Londres, j'ai entendu parler des agressions à l'acide. Le fait qu'on ne peut le cacher est très dramatique, et c'est aussi quelque chose de très visuel. On ne peut pas se contenter de mettre un sac sur sa tête, il faut trouver des manières de gérer cela. Et c'est ainsi qu'est née l'histoire de jade. Plus tard, j'ai trouvé Vicky Knight, qui elle-même une grande brûlée, et il s'est avéré qu'elle était parfaite pour ce rôle. Je lui ai donné le scénario assez tard, je ne pense pas qu'elle l'ait lu en entier, mais elle est parvenue à donner vie à ce récit. Elle voulait montrer aux gens qu'il y a de l'espoir même quand on a des cicatrices comme les siennes. Cela coïncidait avec mon objectif, qui était de réaliser un film qui fasse que les gens aient confiance en eux et qui leur permette d'être inspirée par l'héroïne, qui est vraiment une battante. 

Qu'a représenté la confection de ce film pour vous, en tant que cinéaste ?
Je voulais participer à l'écriture du film, qu'il m'appartienne vraiment. Après après, j'étais la personne qui passerait le plus de temps avec. Cela a été une très bonne chose de co-écrire le film avec Susanne Farrell et de pouvoir partager nos idées. Je trouve important de se battre pour ce qu'on veut, même s'il est difficile d'expliquer ce qu'on a en tête. C'est important parce que j'adore improviser et ajouter des éléments pendant le tournage. C'est un processus de création non-stop. Par ailleurs, la musique comptait beaucoup. Je voulais faire un film qui représente la culture des jeunes, donc il me fallait une bande originale formidable. Mon petit ami, Rutger Reinders, a composé certains des morceaux, comme il l'a fait pour tous mes films jusqu'ici. Il a véritable obsession pour le synthétiseur modulaire.  Certains des autres morceaux ont été composés par des artistes comme Shystie et Roxxxan. J'en ai laissé certains jouer dans le film, dans le rôle d'amis de Jade, donc tout s'est un peu mélangé, et cela a bien fonctionné.

C'est votre premier film en anglais. Aspirez-vous à toucher un public international ?
Mon objectif a toujours été de faire des films qui fonctionneraient bien sur le plan international. Il n'a cependant pas été très facile pour ce projet de démarrer comme ça. Un producteur hollandais sur deux nous aurait souhaité bonne chance pour tourner ce film à Londres, mais Marleen Slot et moi-même nous sommes lancées quand même. Le Royaume-Uni est généralement très tourné sur lui-même et sur les États-Unis – en tout cas, on s'y intéresse peu aux Pays-Bas quoi –, mais nous y sommes allées quand même et nous avons dormi dans des auberges de jeunesse. À un moment, la BBC et le BFI BBC ont rejoint le projet, mais ils n'offrent pas beaucoup d'aide aux coproductions internationales sur le plan financier. Et puis soudain, nous avons été sélectionnés à Sundance ! Marlene et moi avions un pacte : elle devait m'apporter une bouteille de champagne si elle avait de bonnes nouvelles. Et voilà qu'un jour elle débarque, alors qu'on était en vacances en forêt !

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(Traduit de l'anglais)

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