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SITGES 2021

Branko Tomović • Réalisateur et acteur de Vampir

"J’ai toujours été fasciné par les histoires de vampires serbes"

par 

- Le réalisateur allemand d’origine serbe nous parle de son premier long-métrage, qui a fait sa première mondiale à Sitges et vient de sortir au cinéma en Serbie

Branko Tomović  • Réalisateur et acteur de Vampir

Acteur né en Allemagne et d’origine serbe, ayant travaillé avec des réalisateurs passant de Ken Loach à Sönke Wortmann et Paul Greengrass, Branko Tomović réalise son premier long métrage en tant que réalisateur avec Vampir [+lire aussi :
critique
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interview : Branko Tomović
fiche film
]
, dans lequel il jour aussi le rôle principal d’Arnaut. Il nous raconte comment et pourquoi il s’est rendu dans le village et la maison de ses grand-parents pour tourner un film d’horreur étrange. Ce dernier a eu sa première mondiale à Sitges et sort dans les salles serbes le 21 Octobre.   

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Cineuropa : Pourquoi avez-vous décidé de retourner en Serbie avec une histoire d’horreur ?
Branko Tomović :
J’ai toujours été fasciné par ces histoires de vampires originaires de Serbie, et je me demandais pourquoi plus de films d’horreur n’étaient pas tournés là-bas. J’ai grandi en Allemagne, mais quand j’étais enfant j’allais dans ce village, Rujišnik, pendant l’été. Je savais qu’il semblait appartenir à un autre temps et un autre monde, alors j’ai décidé de m’en servir. 

Mon grand-père est retourné vivre en Serbie il y a quelques années et il y a construit cette maison dans laquelle nous avons tourné, en face du cimetière au bout du village. Une de mes sources d’inspiration était le fait qu’une des histoires de vampires supposément réelles, celle d’Arnaut Pavle, au début du 18ème siècle, s’était déroulée à cet endroit. Évidemment, tout ceci est de la fiction et de la fantaisie, mais le film contient des éléments très personnels et il est lié à ces histoires folkloriques particulières de la région. 

Comment avez-vous choisi vos acteurs ?
Au départ, je ne comptais pas jouer le personnage principal moi-même, mais faire un film est difficile même dans les meilleures circonstances, et nous tournions pendant une pandémie. Avec notre budget à l’esprit et tout ce que le personnage doit traverser, c’était plus simple de le jouer moi-même. J’étais déjà si proche du personnage et comparé aux responsabilités d’un réalisateur, c’était très facile. 

J’ai rencontré Gorica Regodić il y a environ deux ans au Raindance Film Festival à Londres et je savais qu’elle avait toutes ces qualités dont j’avais besoin pour le personnage de Vesna. Puis à travers le casting, j’ai rencontré Joakim Tasić, qui a cette aura de mystère autour de lui que j’aimais beaucoup pour le rôle du prêtre. Le rôle était initialement écrit pour un acteur dans la soixantaine, mais il était logique que le prêtre qui tente d’aider Arnaut soit jeune et nouveau au village. 

Et bien sûr, Eva Ras est simplement une partenaire de travail magnifique. Certaines des images les plus effrayantes dans le film sont en réalité le fruit de son improvisation, et autrement, elle n’avait pas vraiment à faire grand chose parce que son visage a beaucoup de caractère. Mais c’est une vraie professionnelle. 

Comment avez-vous travaillé sur l’aspect visuel du film ?
Nous avons tourné l’année dernière en septembre, c’était un été très chaud et le lieu était encore très vert. Nous avons dû faire beaucoup de correction du design pour lui donner un air plus pourri et sombre, et évidemment à l'étalonnage aussi, pour enlever ce vert vif irlandais.

Nous avons aussi essayé de donner à la maison l’air d’être un autre monde ou une autre entité. Nous avons donc utilisé des stores pour laisser des rayons de soleil passer et créer ce sentiment qu’à l’intérieur de la maison, il faisait toujours sombre, même si l’extérieur était toujours très lumineux.

Dans le son et la musique, vous restez éloigné des bruits très forts et de la musique agressive. 
Je ne suis pas très fan des films d’horreur américains modernes qui sont toujours très bruyants avec des sons qui cognent tout le temps. Mes références remontent à très loin, au Vampyr de Dreyer, au Carnaval des âmes ou bien à La Quatrième Dimension : des histoires situées dans un temps et un lieu précis. Mon but était toujours celui-là : créer une atmosphère particulière qui vous place tout de suite dans ce milieu, pour que le film ait un air un peu kafkaïen.  

Pour la musique, nous avons seulement utilisé du gusle [un instrument traditionnel à une corde]. Je voulais que les sons soient connectés aux visuels et à cet endroit, et le gusle appartient à cette région et il a des tons qui sont très étranges et originaux en eux-mêmes. Mon concepteur sonore et compositeur Mark Ashworth a appris à le jouer et il a adoré ça. 

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(Traduit de l'anglais)

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