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FORUM ALENTOURS 2022

Aurélie Réveillaud et Charlotte Monnier • Forum Alentours

"Des producteurs de tous horizons, venus de nos cinq pays partenaires"

par 

- Les pilotes de l’événement pour l’Eurométropole de Strasbourg et la Région Grand Est évoquent la prochaine éditions du Forum Alentours - Rendez-vous de la coproduction rhénane

Aurélie Réveillaud et Charlotte Monnier • Forum Alentours
Aurélie Réveillaud (à gauche) et Charlotte Monnier

Le prochain Forum Alentours se déroulera à Strasbourg du 28 au 30 juin 2022. À une semaine de la clôture de l’appel à projets (lire la news), Aurélie Réveillaud (en charge des relations internationales au sein du département audiovisuel et cinéma de l’Eurométropole de Strasbourg) et Charlotte Monnier (coordinatrice projet CinEuro – Région Grand Est) qui pilotent l’événement, respectivement pour l’Eurométropole de Strasbourg et la Région Grand Est (co-organisateurs avec la Medien- und Filmgesellschaft Baden-Württemberg) lèvent le voile sur les atouts et la philosophie de la manifestation.

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Cineuropa : Quels sont les points forts Forum Alentours et avez-vous apporté des changements  au concept?
Aurélie Réveillaud : L’événement que nous avons lancé en 2002, a beaucoup évolué et s’est transformé. Il y a deux dimensions : d’une part des pitchs et des rendez-vous en one to one, d’autre part des tables rondes. Il y a quelques années, c’était la première dimension qui était privilégiée. Le Forum Alentours permet en effet à des professionnels francophones et germanophones, dont une grande partie sont des producteurs et des financeurs, de se rencontrer autour d’un catalogue d’une sélection de 25 projets. Ces projets sont pitchés dans l’optique de développer une stratégie internationale et de trouver des coproducteurs à l’occasion du Forum, les francophones cherchant des germanophones et inversement. Nous avons cinq pays partenaires : la France, l’Allemagne, la Suisse, le Luxembourg et la Belgique. La nouveauté, c’est que nous allons resserrer le nombre de projets à 25 contre 34 les années précédentes. Cependant, tous les producteurs motivés et pertinents peuvent également venir sans projet afin de tirer parti de la dimension de rencontres du Forum. Car un producteur sans projet mais qui cherche des partenaires, est tout aussi important à nos yeux : il peut par exemple être en début de développement sur certains projets et en quête de coproducteurs d’autres pays. Or notre manifestation a fondamentalement comme objectif de renforcer un réseau de producteurs. Par ailleurs, nous accompagnons les producteurs inscrits afin de repérer et de cibler les rendez-vous B to B les plus intéressants pour eux. Nous organisons environ 300 rendez-vous individuels. Quant au volet cas d’études et les tables rondes, les sujets sont liés à l’actualité européenne et transfrontalière puisque la spécificité de notre événement est de travailler sur une stratégie internationale ambitieuse pour les producteurs, mais toujours en partant d’un territoire transfrontalier élargi : aux producteurs de la région Grand Est et du Bade- Wurtemberg s’ajoutent depuis quelques années des producteurs de tous horizons, venus de nos cinq pays partenaires, de Berlin à Bordeaux, en passant par Paris.

Quels sont les critères préférentiels de la sélection de projets ? Et les genres ?
A. R. : Nous sélectionnons des projets ayant une stratégie internationale forte et un potentiel réel de coproduction avec les pays partenaires. Sont passés par exemple par notre Forum, Gutland [+lire aussi :
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de Govinda Von Maele, Chris The Swiss [+lire aussi :
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d’Anja Kofmel, le film d’animation Fritzi – Histoire d’une révolution [+lire aussi :
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de Matthias Bruhn et Ralf Kukula ou encore le documentaire Black Mambas [+lire aussi :
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de Lena Karbe qui a fait sa première mondiale hier au CPH:DOX. Nos encourageons fortement évidemment les coproductions bilatérales qu’elles soient franco-allemands ou franco-belges ou franco-suisses par exemple, mais l’idée est d’avoir d’autres partenaires si c’est possible, de favoriser des coproductions tripartites, voire quadripartites. C’est évidemment du cas par cas en fonction de l’envie, de la motivation de chaque producteur, et de la faisabilité du projet, mais le socle du financement et de la motivation des producteurs peut par exemple être franco-allemand comme c’était le cas pour Sibel [+lire aussi :
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de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti qui a ajouté ensuite une coproduction avec le Luxembourg et avec la Turquie pour permettre le tournage sur place.

En matière de genre, nous sommes ouverts à la fiction cinéma ou télé, au documentaire, et un peu à l’animation. Nous avons même eu exceptionnellement quelques OVNI transmédias. Nous faisons attention à avoir un bon équilibre entre les genres, mais aussi entre les pays d’origine. Nous sommes aussi ouverts aux séries puisque nous suivons l’évolution du marché. D’ailleurs les producteurs des séries franco-allemandes Bad Banks, Eden et Alger Confidential et de la franco-germano-belge Parlement [+lire aussi :
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sont venus faire des retours d’expérience dans nos Cas d’études.

Existe-t-il des différences d’approche des projets en fonction des pays ?
A. R. : Travailler sur des cultures d’écriture et de production différentes ne va pas forcément de soi, d’où l’intérêt d’oeuvrer sur ce nœud. En matière d’écriture, notamment pour les projets historiques, il n’y pas forcément la même vision initiale du sujet en fonction des pays. Et on ne travaille pas de la même manière et dans les mêmes temporalités l’écriture des scénarios dans chaque pays, les relations entre auteurs et producteurs sont différentes. Il y a des points d’accord et de la confiance à trouver entre coproducteurs, donc la nécessité d’apprendre à se connaître ce qui est toujours plus efficace en présentiel. Le tout sans oublier la question de la langue qui est plutôt ce qui cache les différences de cultures et de façons de faire. Car une coproduction, cela prend du temps, donc il faut vraiment avoir du désir, ce qui est fondamental au-delà de la capacité à monter une coproduction. Ensuite il faut savoir s’adapter : comment on va écrire ensemble ? Comment on va développer ? Combien de temps ? Etc. Mais quand cela marche, on s’aperçoit que c’est souvent le début d’une aventure avec des coproducteurs qui retravaillent ensemble comme Les Films du Tambour et Riva Filmproduktion, par exemple.

Charlotte Monnier : Le Forum Alentours relève aussi d’une politique générale, ambitieuse et volontariste, qui répond à notre situation géographique extraordinaire au cœur de l’Europe: la Région Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg sont dotés de fonds de soutien à la production et le Forum Alentours s’inscrit ainsi dans le cadre d’un projet européen, CinEuro, qui vise à encourager activement les coproductions transfrontalières dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel. Ce projet a été monté en 2020,dans le cadre des programmes INTERREG Grande Région et Rhin Supérieur, et rassemble toutes les principales institutions de soutien à la filière : la Région Grand Est, l’Eurométropole de Strasbourg, la Medien- und Filmgesellschaft du Bade-Wurtemberg (MFG), screen.brussels, Wallimage, le Film Fund Luxembourg et bien d’autres encore. Au-delà des pitchs et des rendez-vous B to B, le programme du Forum Alentours est donc proposé par ces partenaires avec des workshops, des tables rondes sur des thématiques d’actualité partagé par tous ces pays frontaliers : le green shooting, les questions de parité et d’inclusion, des points sur les financements, etc. Quant aux pitchs, rendez-vous en B to B et Cas d’études, ils sont organisés en étroit partenariat avec le réseau des desks d’Europe Creative. Enfin, nous tenons aussi beaucoup à proposer une ambiance chaleureuse pendant ces deux jours à Strasbourg avec notamment une soirée chez Arte (également partenaire du Forum) et une autre au Musée d’Art Moderne de Strasbourg.

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