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TORONTO 2022 Special Presentations

Cesc Gay • Réalisateur de Historias para no contar

“J’avais l’impression d’avoir un grand orchestre de musiciens avec moi, et que je devais le diriger”

par 

- Dans sa nouvelle comédie, le réalisateur espagnol recourt à une structure épisodique pour raconter plusieurs histoires d’amour insolites

Cesc Gay • Réalisateur de Historias para no contar

Après sa première mondiale parmi les séances spéciales du Festival de Toronto, Stories Not To Be Told [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Cesc Gay
fiche film
]
est à présent à San Sebastian, où il va jouer dans le volet RTVE Gala. Cette production espagnole réalisée par le metteur en scène installé à Barcelone Cesc Gay est un film épisodique qui raconte différentes relations, plus spécifiquement leurs débuts et leurs fins spectaculaires. Nous avons interrogé l'auteur sur ce qui lui a inspiré ce film et sur les plus gros défis qu’il a rencontrés en le faisant.

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Cineuropa : Est-ce que ces histoires sont des histoires que vous avez vécues ?
Cesc Gay : Ce n’est pas un film autobiographique. Je voulais parler des relations, et montrer que nous avons parfois des comportements pathétiques et ridicules par rapport à nos émotions. Je ne sais pas exactement d'où les idées de ces histoires me sont venues. Je suppose que j’ai entendu des choses autour de moi, de la bouche d'amis. Il est rare que je sois capable de dire d’où une idée m'est venue, car elles sont partout.

Aviez-vous pour projet de faire un film à épisodes dès le départ ?
Quand j’ai une idée et que je me mets à écrire, je ne sais jamais ce qui va en sortir, si ce sera une nouvelle, une pièce ou un film. À un moment, j’ai songé à faire une série TV avec ce matériel. J’ai écrit dix épisodes, mais ce n’était pas facile à financer, donc j'ai transformé le projet en un long-métrage et choisi cinq de ces histoires. Choisir les bonnes n'a pas été facile, car il fallait qu'elles aient toutes le même niveau d’ironie. Il était important de trouver la bonne couleur et le ton juste. J’avais aussi des histoires qui étaient plus romantiques, par exemple.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans la réalisation de comédies ?
J’ai toujours aimé l'humour, mais quand j’ai commencé ma carrière, je me suis rendu compte qu’il était très difficile d’écrire des comédies. Ensuite, j’ai écrit des pièces pour le théâtre, et ce travail-là a facilité l'écriture de scénarios de films. J’aime le fait qu’on peut parler de choses importantes à travers la comédie. C’est possible qu’à un moment je change de direction, mais pour l'instant, j’aime vraiment ça.

La plupart de vos films se passent en ville. Votre inspiration vient-elle de l’environnement urbain ?
C’est le mode de vie bourgeois qui m’intéresse : ce besoin d’être cool, de ne pas montrer ses sentiments, d'avoir la relation parfaite. J’ai toujours vécu en ville et j’ai constaté que les relations diffèrent selon qu'elles se déploient en ville ou dans une zone rurale. De plus, dans les villages, il y a un autre genre d’humour, plus agressif.

Ce n’est pas la première fois que vous mélangez des acteurs espagnols et argentins. D’où vient votre fascination pour ce contraste ?
Il y a un lien naturel entre les deux. Je ne fais pas la différence entre les acteurs. J’aime le fait que je suis de Barcelone, mais que je peux tout de même travailler avec un acteur argentin. Il y a beaucoup d'Argentins installés ici. J’ai de bonnes relations avec l’Argentine, je connais beaucoup de choses sur ce pays et je l'aime beaucoup.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la manière dont vous avez choisi vos acteurs ?
Certains des acteurs sont des comédiens que je connais très bien, alors j’aime continuer de travailler avec eux. Comme dans ce cas, on sait généralement comment ça va se passer sur le plateau, on peut se faire confiance. Mais il y a aussi dans le film des acteurs avec lesquels je n’avais pas encore travaillé, mais que j'aimais bien et avec qui j'étais curieux d’essayer de travailler. Il est difficile de trouver des acteurs qui ont un bon sens de la comédie. Comme nous avons tourné plusieurs épisodes, ça a été plus facile pour les comédiens, car chacun n’avait que cinq à six jours de tournage.

Quelles ont été les plus grosses difficultés rencontrées au niveau de la production du film ?
La plus grosse difficulté était de ne pas oublier le lien entre les épisodes. J’avais l'impression d'être face à un grand orchestre de musiciens, et je devais le diriger. Je devais garder en tête l’atmosphère d'ensemble et le ton qui parcourt tous les épisodes.

Comment se porte le cinéma espagnol en ce moment, à votre avis ?
Je pense que le cinéma espagnol se porte très bien. Nous avons une industrie du film éclectique avec des réalisateurs très différents entre eux. Il y a beaucoup de plateformes, et beaucoup d’argent. Je suis heureux que mes films voyagent dans beaucoup de festivals et de marchés différents, et on fait des remakes, donc c’est un très bon moment, dans ce sens.

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(Traduit de l'anglais)

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