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STOCKHOLM 2022

Nicolas Winding Refn • Réalisateur de Copenhagen Cowboy

“On pourrait vraiment appeler cette série mes ‘Greatest Hits’”

par 

- Le cinéaste danois nous parle de sa première série Netflix, qui représente six heures de visionnage intense, et de l’idée de conserver une ambiance familiale

Nicolas Winding Refn • Réalisateur de Copenhagen Cowboy
(© Johan Bergmark)

Netflix et Nicolas Winding Refn ont fait une série ensemble, intitulée Copenhagen Cowboy [+lire aussi :
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, qui va arriver en ligne en décembre et jouer avant cela à quelques festivals sélectionnés. Après six heures intenses de visionnage, nous avons rencontré le cinéaste danois à l’occasion du Festival de Stockholm pour discuter du passé et du futur.

Cineuropa : Copenhagen Cowboy marque votre retour à la réalisation sur le sol danois, où vous n'aviez tourné depuis Pusher III [+lire aussi :
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, donc depuis 2005. Qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix ?
Nicolas Winding Refn : Plusieurs choses. D’abord, j’étais coincé chez moi au Danemark à cause de la pandémie. Ensuite, je me suis mis à penser à une sorte de développement, une extension qui reprenait là où j’avais laissé les choses la dernière fois que j’ai filmé ici, avec la saga Pusher. Peu après, les gens de Netflix m’ont contacté et demandé si j’avais des idées. Et nous voilà ici.

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Miu, votre héroïne, fait aussi l'effet d’être un prolongement des personnages de vos premiers films : silencieuse, solitaire, meurtrière, comme le pilote de Drive ou One-Eye dans Le Guerrier silencieux [+lire aussi :
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Elle appartient en effet à la même famille de personnages bas de plafond et mystérieux que One-Eye, Driver and le lieutenant Chang dans Only God Forgives [+lire aussi :
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, une sorte d’alter ego que j’aime revisiter de temps en temps. Comme j’ai beaucoup aimé travailler avec Elle Fanning pour The Neon Demon [+lire aussi :
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, je me disais qu’il était grand temps d'introduire une constellation centrée, cette fois, sur un personnage féminin, dans cet univers spécifique. Mon équipe de scénaristes ici réunit aussi principalement des femmes.

Ce sont même des "grands noms", et qui appartiennent à la jeune génération : Sara Isabella Jønsson a travaillé sur Persona Non Grata [+lire aussi :
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d'Isabella Eklöf. Était-il très important pour vou qu'il s'agisse de femmes ?
Très important. D’abord, globalement, j’aime beaucoup travailler avec des femmes : j’ai deux filles et aucun fils, une femme, et je suis un vrai fils à maman, ce qui m’a probablement conditionné, et c’est tant mieux. Aussi, voir mes idées envisagées selon une perspective différente de celle que j'avais initialement, en l'occurrence une perspective féminine, me semblait extrêmement intéressant.. Sara et Johanne, les deux scénaristes principales, ont apporté beaucoup des angles et caractéristiques primordiales composant ce personnage principal féminin, vu selon leur point de vue. Ça a été un travail très amusant, et nous étions totalement en accord par rapport à un bon nombre de solutions. Créer une sorte de personnage de super-héroïne à partir d’un concept original était très séduisant.

Vous avez aussi eu recours aux services de plusieurs membres de votre famille, ce qui fait encore plus de femmes sur ce projet. Combien ont participé à la série ?
Eh bien Lola Winding Refn, mon aïnée, joue Rakel, le deuxième personnage principal, et mon autre fille, Lizzielou, qui a 13 ans, a également un rôle. Ma femme Liv est la productrice délégués du film. C’est une véritable histoire de famille ; ça marque aussi la première fois que nous avons tous oeuvré ensemble dans ce contexte particulier, ce qui est, encore une fois, très gratifiant. Cela a aussi mené directement à notre participation commune au film de 30 minutes Touch of Crude que j’ai réalisé récemment pour Prada.

Plusieurs membres de votre "famille professionnelle" ont également rallié le projet. On voit Leif Sylvester, le père dans Pusher II [+lire aussi :
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, et le toujours formidable Zlatko Buric, qui jouait Milo dans la saga Pusher. C’est presque un défilé "best of", non ?
On pourrait vraiment qualifier cette série de "greatest hits" de mes premières années de carrière, une manière très plaisante de revisiter le passé après être parti un certain temps. Je me suis posé et j'ai repensé à mes débuts, à mon développement progressif en tant que cinéaste et raconteur d'histoires au fil des ans, pour comprendre d'où je viens et où je suis aujourd’hui, et pour créer à partir de ça une chose complètement nouvelle : un avenir pourrait-on dire. Pour déconstruire et créer un écran complètement neuf, une toile neuve.

Ces temps-ci, vos films s'ouvrent sur la "NWR", qui est presque une sorte de logo. Quelle est l'idée derrière ce concept ?
Elle s’est présentée au moment de The Neon Demon, un film dans lequel le concept du branding était au premier plan, et puis j'ai continué à l’utiliser, un peu comme une bouteille de parfum. J’ai toujours été intéressé par l’idée de créer ma propre "marque" de créativité.

Le titre Copenhagen Cowboy fait aussi l’effet d’être une sorte de "marque". Sans divulguer quoi que ce soit, combien de cowboys voit-on ici exactement, et dans quelle mesure a-t-on l'occasion d'observer Copenhague ?
On va juste dire que c’était un super titre qui a surgi avant qu'on ne commence à écrire quoi que ce soit. Il déclenche beaucoup de chouettes images à l’intérieur de "l’œil de l’esprit". J'aime bien ces deux mots ensemble, tout simplement.

Est-ce qu’il y aura une deuxième saison ?
Nous avons écrit un développement, donc on va voir. Ça ne me déplairait pas du tout.

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(Traduit de l'anglais)

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