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Nuno Lopes • Acteur

Shooting Star 2006 - Portugal

Le théâtre fut le premier amour de Nuno Lopes. Mais dans son pays, le nom de cet acteur de 27 ans est indissociable de programmes humoristiques où il composait des personnages burlesques et des caricatures de participants de télé réalité. Sur le grand écran, on l'a vu dans Peixe Lua de José Álvaro Morais et dans António, um rapaz de Lisboa de Jorge Silva Melo, avant sa première expérience à l'étranger dans Ma Mère [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
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de Christophe Honoré. Son premier grand rôle dans Alice [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Marco Martins
interview : Nuno Lopes
fiche film
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de Marco Martins révèle un acteur en pleine maîtrise de sa force dramatique, comme on ne lui avait jamais vu avant.

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Cineuropa : Qu'est-ce qui vous a attiré dans le personnage que vous interprétez daans Alice ?
Nuno Lopes : Mário est un personnage très riche. C'était un grand défi pour moi parce qu'il est présent du début à la fin du film. La caméra le suivait tout le temps, ce qui exigeait une retenue et une précision énormes dans ma façon de jouer. Après, en discutant avec le réalisateur, j'ai compris qu'il voulait faire un film sur l'obsession et sur la solitude dans une grande ville. C'étaient des sujets qui m'intéressaient à moi aussi. Comment avez-vous abordé le personnage ? Avez-vous eu des contacts avec la famille de l'enfant disparu, vu que film est inspiré d'un cas réel, largement médiatisé ?
Oui et cela a été l'un des moments les plus importants pour de ma préparation pour ce rôle. D'une certaine manière ces gens m'ont fait comprendre que perdre un fils dans des circonstances pareilles, c'est pire que la mort. Il a eu aussi une préparation intense avec le réalisateur. On a récrit tous les deux le scénario, on a fait des répétions. Je voulais représenter quelqu'un qui était dans une quête, pas quelqu'un en train de devenir dépressif ou de mourir. Physiquement, j'ai essayé d'être le plus fatigué possible, j'ai perdu du poids et je n'ai pas beaucoup dormi pendant les 3 mois du tournage, pour que la fatigue s'installe vraiment dans mon corps. Mais au niveau psychologique, je voulais montrer justement le contraire, représenter quelqu'un qui est toujours en train de se battre.

Cet homme est obsédé ou cette manière d'agir pour maintenir en espoir est tout ce qui lui reste ?
Je crois qu'il ne se voit pas comme un obsédé. Si ton enfant a été kidnappé, il n'y a pas vraiment de choix. Mário est un homme qui ne croit pas dans le système. Il créé alors un monde à lui, un système alternatif pour continuer à vivre et à se battre. L'obsession, c'est l'image que nous avons de lui parce qu'on est dehors, parce qu'on n'a jamais vécu une tragédie semblable. Malgré tout, je crois qu'il dégage un espoir dans l'avenir.

Qu'est-ce qu'Alice vous a apporté en tant qu'acteur ?
Pour moi, le film me donnait surtout l'opportunité d'améliorer ma technique de jeu au cinéma. C'est un langage particulier, très différent de la télévision et du théâtre. C'était un grand apprentissage parce que dans mes films précédents, j'avais toujours eu très peu de temps de tournage. Je ne m'avais jamais rendu compte à quel point le cinéma pourrait être important pour moi. Alice m'a donné l'envie de continuer à apprendre cette technique et de continuer à travailler pour le cinéma.

Après toutes les bonnes critiques, une carrière à l'étranger vous tente ?
Bien sûr. La seule expérience de cinéma à l'étranger que j'ai eu jusqu'à présent fut Ma Mère. C'était un petit rôle mais j'ai pu travailler avec Isabelle Huppert. Voilà une actrice qui maîtrise à la perfection la technique du jeu au cinéma.

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