18/01/2007

Klara Issa appartient à une nouvelle génération d'acteurs tchèques polyvalents et internationaux, qui ont la possibilité et le désir de travailler à l'étranger et de découvrir d'autres cultures. Son dernier rôle en date est celui d'Ilja dans Grandhotel [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de David Ondricek, sélectionné à Berlin dans la section Panorama.

Cineuropa : À 27 ans, vous avez déjà 11 ans de métier, d'Indian Summer (Indianské léto) à Grandhotel. On pourrait penser que vous vous voyez plus comme une actrice expérimentée que comme un talent bourgeonnant...
Klara Issa : À l'école, j'ai eu une enseignante formidable : elle me répétait à l'envi – et j'ai pris ce conseil à coeur – combien il est important de garder les pieds sur terre, au lieu de se laisser emporter, quand arrive le succès. Le quand et le comment de la reconnaissance qu'on peut obtenir n'entre pas en ligne de compte.

Qu'attendez-vous donc des Shooting Stars ?
Cette expérience de Berlin promet d'être fantastique et c'est une excellente occasion de rencontrer des cinéastes du monde entier et de sentir un peu l'atmosphère qui règne dans un festival de prestige. Bien sûr, cela nous permettra aussi d'être en présence de directeurs de casting du monde entier...

Vous avez déjà pris part à des productions internationales. Comment les compareriez-vous à vos expériences tchèques ?
En 2005, quand j'ai joué dans la série britannique Rose and Maloney, je me suis rendu compte qu'en fait, il n'y a pas vraiment de différence dans la manière dont les différentes équipes de techniciens, dont les différentes productions, fonctionnent. La seule différence c'est qu'on est bien conscient d'être à l'étranger et qu'on parle une autre langue. Il faut dire que j'avais autour de moi un réalisateur formidable et une équipe qui m'a énormément aidée.

Quels sont vos prochains projets ? Cinéma, théâtre, télévision... ou bien votre idéal est-il de combiner les trois ?
Dans mon pays, il est de tradition de consacrer son temps et son énergie aux trois. On tourne un film le jour et le soir, on joue sur scène, au théâtre. C'est n'est pas idéal dans le sens où on joue plusieurs rôles tous les jours et qu'il est difficile de se concentrer à 100 % sur tout. À l'avenir, je dois dire, je préférerais fonctionner sur le mode "faire moins mais faire bien" et ne choisir que les projets qui me parlent. La combinaison idéale pour moi c'est : bon réalisateur, bon scénario et beau rôle.