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Piotr Mularuk

Producer on the Move 2007 – Pologne

par 

Piotr Mularuk est metteur en scène, scénariste et producteur. Il a étudié les lettres britanniques à l'Université de Varsovie. En 1993, il a terminé ses études de cinéma à la City University of New York. Pour son film de fin d'études (Opowiem wam o Ester / litt. Je vais vous raconter l'histoire d'Esther), il a reçu le grand prix – Pomme d'Or de National Education Film and Video Festival à Oakland, en Californie et les Prix du Meilleur film et du Meilleur réalisateur de Hunter Student Film Festival à New York. Depuis quelques années, Piotr Mularuk vit en Pologne où il a monté une société de production, Yeti Films.

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Cineuropa: Votre maison de production n'existe que depuis cinq ans et pourtant vous avez réussi à organiser la production du film de l'un des maîtres incontestables du cinéma européen, Peter Greenaway. Etait-ce difficile?
Piotr Mularuk: Très difficile parce que Nightwatching [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
a été produit via une structure de financement extrêmement compliquée. C'est une coproduction entre quatre pays: le Canada, les Pays-Bas, la Grande Bretagne et la Pologne. Mais l'argent ne vient évidemment pas uniquement de ces quatre sources mais de plusieurs institutions et organisations nationales et privées, et de préachats. La chose la plus difficile a donc consisté à intégrer toutes ces sources. Ca nous a pris neuf mois. Le moment aussi, était particulièrement difficile car en Pologne le PISF (l'Institut Polonais du Cinéma) venait juste d'être créé et les mécanismes de financement n'étaient donc pas encore bien rodés. Nous avons dû tracer le chemin.

Avant de commencer ses études à Walthamstow College of Art, Greenaway avait pensé étudier dans l'école de cinéma de Łódź. La Pologne, ce n'était donc pas tout à fait inédit pour lui. Cela a-t-il facilité la coopération?
Certainement. Nous nous sommes très vite bien entendus. Et il est sans doute attiré par l'Est, par les gens d'ici. Il a un public très fidèle, en Pologne, en Russie. J'ai le pressentiment que son prochain film sera tourné encore plus à l'est que le dernier. Son voyage à l'Est ne s'arrêtera pas en Pologne.

Les films de fiction (Wholetrain, Nightwatching et le prochain – Yuma) que vous produisez sont des coproductions. Vous excluez la production locale?
Non, j'ai même deux projets de films qui seront probablement entièrement tournés et financés en Pologne. Mais j'ai aussi deux autres projets qui seront des coproductions. Ceci reflète ma façon de penser: maintenant que nous sommes membres de l'Union Européenne, il faut s'ouvrir au-delà de ces frontières européennes, agir sans complexes. Une telle attitude permet de rencontrer des gens intéressants, de voyager, d'apprendre.

Yuma, dont le tournage commencera probablement en automne prochain parle de la délinquance juvénile qui s'est développé après la chute du mur de Berlin, à la frontière entre l'Allemagne et la Pologne. Qu'est-ce qui vous fascine dans ce sujet? Vous y travaillez déjà depuis quatre ans...
Ce qui est le plus important pour moi, ce n'est pas le côté criminel mais le côté humain de cette histoire. Je ne veux pas raconter l'histoire de voleurs et de gangsters mais de jeunes gens qui vivent dans un lieu que le monde a oublié, où ils sont complètement perdus, sans modèles à suivre, sans perspectives. Ce que j'essaie de faire c'est de montrer comment ils se battent pour sortir de l'ennui, de la misère et de l'absence totale d'espoir.

Avec Yuma vous assumez un triple rôle: metteur en scène, scénariste et producteur. Lequel de ces rôles vous convient le mieux?
Metteur en scène, sans aucun doute. Le fait de monter une société de production était dicté par la nécessité. J'ai senti que si je ne prenais pas les choses en mains, je serais toujours dépendant de quelqu'un. Mais ce que j'aime vraiment c'est la mise en scène. La production appartient donc à la sphère de la raison ; la mise en scène, c'est de la passion.

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