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Meike Kordes

Producer on the Move 2007 - Allemagne

par 

Marchant dans les pas de sa soeur aînée et partenaire Alexandra, la productrice "on the Move" allemande 2007, Meike Kordes, a baigné dans le cinéma dès son plus jeune âge. Les études et l'expérience sont venues compléter ses inclinations naturelles : après un cours de financement de films et un cursus à l'Ecole Konrad Wolf de Potsdam (pendant lequel elle a pris part à plus de 20 films), elle a collaboré comme directrice de production avec plusieurs réalisateurs en vue. Depuis qu'elle a fondé se propre maison de production berlinoise, Kordes & Kordes, en 2003, elle s'y occupe des ventes, du financement et de l'organisation générale. Le premier long métrage cinématographique de sa société, Four Minutes [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, a fait entrer Kordes & Kordes dans le paysage du cinéma international.

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Cineuropa : Qu'est-ce qui vous a amené à créer votre propre maison de production ?
Meike Kordes : C'est parti d'une promesse que ma soeur et moi nous sommes faite il y a quatorze ans. Ce n'était pas un coup de tête : à 14 ans, Alexandra faisait déjà des films et maniait la caméra, alors j'ai joué les actrices dès l'âge de 10 ans. Comme ma soeur était très prolifique – elle a aussi écrit beaucoup de scénarii – en tant que petite soeur, puisqu'il fallait bien organiser les choses, je suis devenue productrice. Kordes & Kordes a maintenant quatre ans, et tout va très bien.

Quels qualités doit avoir un projet pour éveiller votre intérêt ?
Alexandra et moi sommes d'accord sur le fait qu'il faut avant tout que nous aimions le personnage principal et que nous nous sentions des affinités avec lui. A partir du moment où cette condition est satisfaite, je n'ai pas de préférences particulières en termes de genre. Si le héros d'un film ne faisait pas battre mon coeur, je ne serais pas une bonne productrice pour ce projet (rires).

Avec son grand succès et ses nombreux prix (dont le Prix VGF de la meilleure production aux Prix de Bavière), Four Minutes, de Chris Kraus (interview), semble vraiment constituer un tournant pour votre société. Comment avez-vous entrepris ce projet ? A-t-il été difficile à produire ? Quelles portes pensez-vous que ce succès vous ouvrira ?
Ce film est notre premier long métrage pour le cinéma, et cela n'a pas été facile. Avec un budget d'1,3M €, nous avons finalement eu besoin de 1,6M et trouver ces 300 000 € supplémentaires n'a pas été une synécure. Ceci étant, nous adorions ce projet et souhaitions travailler avec Chris depuis neuf ans, depuis notre rencontre alors que je travaillais pour Rosa von Praunheim. J'ai été directrice de production pour le premier long métrage de Chris, Sherbentanz, mais je ne pouvais pas le produire moi-même. Four Minutes est donc le fruit d'une collaboration longtemps attendue, mais cela a été difficile. Au début, personne en Allemagne ne voulait voir le film ; la Berlinale n'en a pas voulu, Münich non plus. C'était fou. Alors, nous avons décidé que le film ferait sa première à Shanghaï, où il a été élu Meilleur film. On l'a projeté aux Etats-Unis, et très vite, 15 territoires en ont acheté les droits (ils sont maintenant 40). Au vu de ce succès, l'Allemagne s'est intéressée à nous et nous avons même fini par remporter plusieurs Prix de Bavière et le Lola d'or. C'est fou comme la réception du film en Allemagne est passée de froide à enthousiaste et comme, de choquée, je suis devenue folle de joie. J'espère qu'on me fera désormais davantage confiance en Allemagne, pour mes prochains films, quoique je ne peux pas garantir qu'ils seront des oeuvres grand public.

Avez-vous de nouveaux projets en route ? Envisagez-vous de produire au niveau international, notamment avec des partenaires européens ?
Je vais produire le prochain film de Kraus, Poll, et pour cela nous aurons besoin de trouver des partenaires européens pour tourner à l'étranger, peut-être en Pologne ou en Lettonie. Nous travaillons aussi, comme coproducteur minoritaire, avec le producteur américain Dean Silvers sur une adaptation d'"Eva Luna" d'Isabel Allende, et il nous faudra sans doute également trouver un coproducteur européen pour ce projet. Participer à "Producers on the Move" est une merveilleuse occasion de rencontrer des gens intéressants, et les rencontrer directement, comme cela, est la meilleure façon de voir si le courant passe.

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