email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Luis Piedrahita et Rodrigo Sopeña| • Réalisateurs

De la comédie télévisée au cinéma de suspense grâce aux mathématiques

par 

Les films de genre ont été en vedette en Espagne en 2007. La récolte est allée de La caja Kovak et Los cronocrímenes [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Alejandro Miranda
interview : Nacho Vigalondo
fiche film
]
, en passant par des titres comme El orfanato [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, Rec [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Jaume Balagueró, Paco Plaza
interview : Julio Fernández
fiche film
]
, Crimes à Oxford [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Álex de la Iglesia
interview : Gerardo Herrero et Mariela…
fiche film
]
, La zona et enfin La habitación de Fermat qui, avec peu de moyens (cinq acteurs, une chambre qui rétrécit et une série d'énigmes) et un budget très limité, a très bien fonctionné en salle et s'est vendu à 30 pays, dont les États-Unis. Cineuropa s'est entretenu avec les réalisateurs, Luis Piedrahita et Rodrigo Sopeña, dans la capitale anglaise, où leur film a été présenté dans le cadre du Festival de cinéma espagnol de Londres avant de rejoindre le Festival de Karlovy Vary (4-12 juillet), où le film a été sélectionné dans la section "Europe Now!".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Vous avez tous les deux commencé comme comiques à la télévision. Ne trouvez-vous pas étrange que votre premier film soit un film de suspense ?
Rodrigo Sopeña : Si nous faisons de la comédie c'est parce que la télévision propose essentiellement comédie et informations. Sur le petit écran, la comédie se fonde sur l'improvisation et la fraîcheur, ce qui est très difficile à transposer au cinéma. Nous n'avons pas osé et avons préféré faire un film de genre, en l'occurrence un mystère, parce que c'est une forme à laquelle on peut s'accrocher.

Le casting combine nouveaux talents et vétérans consacrés ; comment s'est passé le travail avec un groupe aussi hétérogène ?
Luis Piedrahita : Pour chaque rôle, nous avons choisi le meilleur acteur à notre disposition. Une cohésion s'est tout de suite créée et ils ont voulu être présents pour toutes les scènes, même quand ils ne figuraient pas dedans. C'était une ambiance de camaraderie étonnante, plus proche de ce qui se passe au théâtre, qui est née malgré toutes les difficultés rencontrées pendant le tournage – quoique, c'est bien connu, la souffrance unisse les gens. Ce qui est bizarre c'est que, à l'époque où nous essayions de vendre le film aux producteurs, notre argument principal était qu'il s'agissait d'un projet très facile à réaliser, avec seulement cinq personnes et une pièce. Notre idée, c'était que la chambre devienne vraiment de plus en plus petite, donc il fallait pouvoir bouger quatre murs à la fois. Nous n'avons pas eu le temps d'essayer le système avant et il s'est avéré très compliqué. Seuls les gens indispensables pouvaient rester dans la pièce, soit les techniciens et les acteurs et personne d'autre. Il y a eu des attaques de panique, des évanouissements et des accidents.

Comment l'idée du film vous est-elle venue à partir de quelque chose d'aussi peu cinématographique que les mathématiques ?
R.S. : Nous sommes partis de l'idée que nous voulions réunir un petit nombre de personnes dans une seule pièce, qui devait donc être la plus riche et la plus intéressante possible. Nous avons donc pensé qu'elle pourrait être un décor changeant, rétrécissant, un personnage à part entière. Qui peut aller dans tel endroit ? Des mathématiciens, car c'est le genre de personnes qui conjuguent froideur et passion. Ils sont passionnés par leur travail mais froids et rationnels dans leur étude d'une science objective. Au fil du film, ils laissent de plus en plus paraître leur côté plus passionnel.

Quels sont vos prochains projets pour le cinéma ?
L.P. : Nous travaillons en ce moment sur un nouveau scénario qui sera terminé avant la fin de l'année. Nous ignorons encore quand nous pourrons commencer à tourner. Notre prochain film sera dans la lignée de Fermat : une trame ingénieuse, des acteurs en petit nombre mais de qualité et peu de lieux. Cependant, cette fois, il s'agira d'un vol à main armée dans une banque.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy