22/05/2009

26 ans après s’être vu décerné le Grand Prix du Jury avec les Monty Python tous réunis pour Le sens de la vie , Terry Gilliam n’a pas voulu concourir au Festival de Cannes car, comme il le dit lui-même, il “n’aime pas perdre”.

Après l’accueil très chaleureux offert ce matin par la presse lors de la projection du très brillant L’Imaginarium du Docteur Parnassus [+lire aussi :
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fiche film], la véritable épreuve se tiendra dans les salles britanniques où le film sortira le 6 juin, appuyé par un casting de rêve: le défunt Heath Ledger, Christopher Plummer, Tom Waits, Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell.

Troisième film écrit avec le scénariste Charles McKeown après Brazil et Les Aventures du Baron de Munchausen, L’Imaginarium évoque explicitement ces deux titres sans oublier Bandits, bandits et Le Roi Pêcheur. Mais en réalité le film marque le retour à un sujet plus personnel après les adaptations et références littéraires de Tideland [+lire aussi :
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fiche film], Les Frères Grimm [+lire aussi :
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fiche film] et Las Vegas Parano.

Né de l’idée du réalisateur de donner vie à une troupe de théâtre ambulant dans le Londres contemporain empreint d’un univers fantastique et exotique, L’Imaginarium s’ouvre et se feuillette comme un livre animé et surprend par la quantité de scènes provenant de l’imaginaire de Gilliam, réalisées grâce aux effets spéciaux de la Peerless Camera Company, la société londonienne qui a toujours collaboré à ses oeuvres. Le film a en effet demandé 6 mois de pré-production pour un budget total de 30 millions de dollars.

L’Imaginarium et sa roulotte nous viennent des théâtres de marionnettes de Pollock à Londres, que Gilliam connu dès son arrivée en Angleterre il y a de ça de nombreuses années et qu’il a du photographié et élaboré sur Photoshop pour le film.

Le film, qui retrace l’histoire de l’immortel docteur Parnassus (Plummer) guidant la troupe de théâtre maladroite constituée par sa fille Valentina (Lily Cole) et deux comédiens (Andrew Garfield et Verne Troyer), offre au public la possibilité de vivre au sein d’un monde idéal en traversant un miroir magique. Derrière cette magie se cache un pacte passé avec le Diable (interprété bien entendu par Waits): Parnassus lui avait alors offert la main de sa fille le jour de ses seize ans, et ce en échange de l’immortalité. Tony, un jeune homme mystérieux (interprété par Ledger) s’associe alors à la troupe et se lance dans le monde parallèle du miroir afin de sauver la jeune fille.

La mort tragique et prématurée de l’acteur australien 4 semaines après le début du tournage avait contraint Gilliam à revoir son scénario et à débusquer d’autres interprètes pour le rôle principal : Depp, Law, et Farrell, enrichissant le film de façon notable.

Sarabande sauvage, fable fantastique et morale, L’Imaginarium porte à l’écran les personnages tant aimés de Gilliam, les marginaux, les originaux et les visionnaires en vue de nous prouver le pouvoir des sentiments et de l’imaginaire et nous révéler que le monde continuera d’exister tant que qu’il restera des histoires à conter.

(Traduit de l'italien)