email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Royaume-Uni

Festival de Turin : Bomber, un "cauchemar" familial typiquement british

par 

Au premier plan, un octagénaire parle avec quelqu'un : "Il faut avoir le courage, dit-il, de prendre des décisions qu'on remet à plus tard depuis longtemps, trop longtemps". C'est ainsi que débute le premier long métrage (après nombre de courts et de spots publicitaires) de l'Anglais Paul Cotter, Bomber [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, présenté hors-compétition (dans la section qui s'appelle à présent Festa Mobile) au Festival de Turin.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

En réalité, la décision d'Alistar (Benjamin Whitrow) est seulement de résilier son abonnement à un journal - cette scène d'ouverture, qui repose sur le contraste entre la "gravité" de sa décision et l'indifférence de son entourage, trahit d'emblée le sens (de l'humour) de ce road movie familial : le vieil homme, ancien pilote de la RAF rongé par le remord d'avoir bombardé un village allemand, est enfin décidé à faire face à son sentiment de culpabilité en allant demander pardon aux habitants innocents.

Alistar est accompagné dans ce périple par son fils Ross (Shane Taylor), qui se sent à l'étroit entre des parents qui le voient comme un raté et une fiancée qui ne lui pardonne pas d'être parti, et sa femme Valerie (Eileen Nicholas, qui jouait la mère d'Ewan McGregor dans Trainspotting). Le voyage, très long parce que "les nationales sont plus belles que les autoroutes et puis à 90km/h on ne consomme pas trop d'essence", se transforme en un "cauchemar" familial typiquement british, fait de douloureux coups au coeur confiés à des interprètes (notamment les deux plus âgés) inénarrables comme toujours.

En s'inspirant en partie de ses vrais parents (surtout de son père pilote) et en embrassant complètement la tradition de l'humour anglais ("affronter les difficultés de la vie sur le mode sarcastique fait partie de nos racines culturelles", explique l'auteur), Cotter, qui a déjà le projet de tourner un polar situé dans l'Amérique des années 1940, construit une comédie qui n'est peut-être pas la plus originale, mais s'avère tout à fait divertissante et dissimule bien son budget modeste (29.000 euros réunis par la société de production Boris Films), notamment grâce au travail du directeur de la photographie Rick Siegel.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy