email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Italie

Il figlio più piccolo, la cruauté dans l'ingénuité

par 

Il figlio più piccolo [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
est le dernier volet de la "trilogie des pères" de Pupi Avati : "Dans La cena per farli conoscere, je parlais d'un parent inadapté qui se rapproche des trois filles qu'il a eu de trois femmes différentes, et puis il y a eu Il Papà di Giovanna, ultra-protecteur et aveugle à la folie dans laquelle s'enfonce sa fille, et arrive maintenant ce personnage qui est le plus indécent, le plus infame".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Le père en question a cette fois le visage de Christian De Sica. La star de nombre de films de Noël joue ici le rôle de Luciano Baietti, homme d'affaires aux procédés malsains et spéculateur invétéré ("il ressemble à certains escrocs de quartier qui, au lieu de louer une chambre d'hôtel, s'achètent toute l'établissement", explique le réalisateur) qui se souvient soudain de son fils Baldo quand il se retrouve au bord de la faillite économique et judiciaire et que son fidèle conseiller Bollino (Luca Zingaretti) l'avise de l'utiliser comme prête-nom – mais n'est-ce pas d'ailleurs un peu ce qu'il avait fait avec la mère (Laura Morante), épousée et abandonnée le jour même avec deux enfants en bas âge ?

Plus qu'un personnage, Baietti est le symbole de l'Italie rustre de ces dernières années, un pays amoral plus qu'immoral, vulgaire et dominé par une classe dirigeante de scélarats enrichis à coups de chantage et de corruption : "Ce serait trop facile et ignare d'inculper le monde politique. Le fait est que le présent est devenu inacceptable, même pour un modéré comme moi", dénonce Avati, qui renonce ici à son refus coutumier de faire du cinéma revendicatif et promet de se consacrer désormais moins à la nostalgie qui habite tant de ses films et plus au présent, "qui faut surveiller, puisque l'indifférence et la grossiereté sont maintenant omniprésentés". Le dernier rempart à ce phénomène, selon ce film "cruel et sans merci" (comme le décrit Morante), est l'ingénuité de Baldo (interprété par Nicola Nocella, diplomé du Centre expérimental de la cinématographie pour la première fois à l'écran). "Les gens comme lui, conclut Avati, existent vraiment qui ont cette innocence un peu 'couillonne' et désarmante de ceux qui croient aux rêves".

Il figlio più piccolo, produit par Duea Film, la société de Pupi et Antonio Avati, en collaboration avec Medusa Film(le distributeur), sort sur environ 300 écrans transalpins le 19 février.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy