12/02/2010

L’Institut Allemand de Promotion Cinématographique FFA (Filmförderungsanstalt) révèle des résultats particulièrement positifs sur les performances de l’industrie cinématographique allemande en 2009. Lors de la conférence de presse annuelle du FFA, le 10 février, son directeur Peter Dinges a donné un avant-goût des statistiques qui seront publiées dans les six prochaines semaines.

En effet, la part de marché du cinéma national a atteint les 27,4% d’un total de plus de 146 millions de spectateurs, une première dans l’histoire récente du cinéma allemand. Le nombre de spectateurs a ainsi augmenté de 13% par rapport à l’année 2008, tandis que la part de marché a connu une hausse de 0,8%.

L’analyse du FFA met l’accent sur l’ascension fulgurante du cinéma germanique aux festivals internationaux : l’année dernière il a remporté l’Ours d’argent à Berlin, la Palme d’or à Cannes, un Golden Globe et un Lion d’Or vénitien, et il a également obtenu, pour la quatrième année consécutive, une nomination aux Oscars pour Le Ruban Blanc [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Michael Haneke
fiche film] de Michael Haneke.

Or, tous les chiffres ne se révèlent pas aussi encourageants. L’Allemagne compte, en effet, moins de salles de cinéma qu’en 2008, une statistique qui ne surprend guère, étant donné qu’elle s’inscrit dans la tendance générale de la baisse du nombre de spectateurs. S’il est vrai que la disparition de salles de cinéma et la diminution du nombre d’entrées n’avaient pas trop affecté l’Allemagne jusqu’il y a cinq ans, il est également vrai que le nombre d’écrans et d’entrées est passé de 4889 et 858.592 en 2005, respectivement, à 4734 et à 819.320 en 2009. Par ailleurs, le nombre d’endroits possédant une salle de cinéma sur le territoire national, est descendu pour la première fois en-dessous de la barrière psychologique des 1000 localités. Ces chiffres constituent une question particulièrement brûlante, étant donné l’échec, l’année dernière, des négociations sur un modèle de financement pour la numérisation des salles.

Or, malgré un climat optimiste au niveau de la production et l’internationalisation de la production allemande, les exploitants allemands ne semblent pas pour autant se trouver face à des jours meilleurs.