email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVALS Pologne

Les maîtres et la perspective des enfants

par 

Bien que la 35e édition du Festival du Cinéma Polonais de Gdynia (article) abonde en films de jeunes réalisateurs (lire la news), la compétition officielle inclut aussi toute une galerie de nouveaux titres de réalisateurs déjà renommés.

Parmi ceux qui attirent le plus l’attention il faut mentionner les derniers longs de Feliks Falk et Jan Jakub Kolski. Les deux réalisateurs situent leurs histoires à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale. Joanna [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Falk est fondé sur un scénario, comme l’a souligné le cinéaste en conférence de presse, écrit à la volée, spontanément, en réponse à la demande de Michał Kwieciński d’Akson Studio (producteur du film). Ce dernier projetait une série des productions télévisées sur les Polonais qui sauvèrent des Juifs pendant la guerre. "Il y a peut-être quelque chose de métaphysique dans le fait que ce scénario écrit rapidement n’ait pas eu besoin ensuite d’importantes corrections, ni des changements, qu’il ait été réalisé tel quel" a précisé Feliks Falk. Joanna (le personnage du titre), interprétée par Urszula Grabowska, est une pianiste qui cache chez elle une petite fille juive et qui, pour la protéger, se lie avec un officier allemand. La force de cette histoire intime, racontée avec beaucoup de subtilité, vient probablement de son authenticité, Falk s’étant inspiré du vrai destin d’une fille juive de Cracovie.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Venice [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Jan Jakub Kolski nous emporte au pays des rêves confronté à la réalité du temps de la guerre. Dans cette histoire, adaptée de la prose de Włodzimierz Odojewski, l’attention du spectateur est également tournée vers le destin d’un enfant. Marek, un garçon de 12 ans (Marcin Walewski), subit une grande déception car il ne peut pas partir comme promis à Venise pour son premier grand voyage avec ses parents. Le déclenchement de la guerre y fait obstacle. Marek fuit avec sa mère en province, dans une vieille maison, où il reconstruit la Venise de ses rêves dans une cave inondée. Les images pleines d’intimité d’Artur Reinhart (expert dans l’art de filmer les enfants et connu pour sa collaboration avec Kędzierzawska), ainsi que le sensibilité et le sens de la poésie de la mise en scène font de ce film une oeuvre qui permet à Kolski de confirmer sa position déjà bien établie de maître du "réalisme magique" polonais.

L’univers vu à travers la perspective des enfants est la marque de fabrique de Dorota Kędzierzawska (Nothing, I Am) qui a dévoilé à Gdynia Tomorrow Will Be Better. Elle y met en scène des garçons russes sans abri tentant de franchir les frontières sauvages et de retrouver le bonheur en Pologne. La direction de la photographie est signée Artur Reinhart. Produit par Kid Film, ce long métrage soutenu par le Polish Film Institute a été coproduit par Pioniwa Film, The Chimney Pot, Non Stop Films services et Film Illumination.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy