email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVAL DE ROME Compétition / Royaume-Uni

Les “enfants invisibles” d'Oranges and Sunshine

par 

Malgré un patronyme peut-être difficile à porter, Jim Loach, Jim Loach, fort de son expérience dans le documentaire, a présenté à Rome un premier long métrage sans complexes par rapport à l'oeuvre de son père Ken qui propose sans ambages d'explorer un thème difficile, à savoir, pour reprendre ses mots, "la nature de l'identité et de ce qui fait de nous ce que nous sommes".

L'histoire que raconte Oranges and Sunshine [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Jim Loach
fiche film
]
est celle de Margaret Humphreys, assistante sociale de Nottingham qui a dénoncé un des plus grands scandales de l'Histoire récente : la déportation vers l'Australie de plus de 30 000 enfants britanniques, orphelins ou indigents, entre 1930 et 1970. Le gouvernement anglais cherchait alors à offrir à son empire des bras jeunes et forts.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

À partir du livre "Empty Cradles" de Margaret Humphreys, Jim Loach et la scénariste Rona Munro (qui a collaboré avec Ken Loach pour Ladybird Ladybird) retracent cette histoire en partant de 1986, date à laquelle Margaret, interprétée avec intensité par Emily Watson, a pris connaissance de ce programme par lequel le gouvernement expédiait des enfants à l'autre bout du monde, sans même les inscrire à l'école, pour qu'ils travaillent et se retrouvent victimes de tous types d'abus, physiques et psychologiques, dans un contexte de désert affectif total. Seule contre tous, la courageuse assistante sociale a contacté les milliers de personnes auxquelles on avait dit que leurs parents étaient morts, réunissant de nombreuses familles et attirant l'attention du monde sur cette horrible réalité concernant laquelle le premier ministre travailliste australien Kevin Rudd a prononcé les excuses officielles du gouvernement en 2009, imité en 2010 par le premier ministre anglais Gordon Brown.

Loach, qui hésitait entre un documentaire et une version fictionnalisée de ces faits complexes, a choisi de raconter les histoires de ces "enfants invisibles" à travers les yeux et l'âme de l'assistante sociale, révélant ainsi de manière progressive la vérité au fil de l'enquête pour exploser dans la deuxième moitié du film, quand il est confirmé que l'Église catholique a géré les orphelinats implantés en Australie et qu'ont été commis des actes de pédophilie.

En 1994, dans Ladybird Ladybird, Ken Loach s'interrogeait sans aucune démagogie sur la responsabilité des parents d'une part et la violence bureaucratique des services sociaux de l'autre. Dans Oranges and Sunshine, il n'y a pas d'ambivalence quant à la responsabilité des abus commis.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy