email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS / CRITIQUES

On y croyait

par 

- La destinée de trois jeunes révolutionnaires engagés dans la lutte pour l'unité italienne. Une fresque historique aux échos contemporains dévoilée en compétition à Venise en 2010

Le très attendu film italien On y croyait [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Mario Martone
interview : Mario Martone
fiche film
]
de Mario Martone, présenté en compétition à la Mostra de Venise 2010, est un grand voyage de 170 minutes dans l'Italie du XIXème siècle à travers le récit des destins de trois jeunes hommes du Sud du pays. Librement inspiré de faits historiques réels et du roman éponyme d'Anna Banti , le film a pourtant des liens évidents avec le présent. "Noi credevamo est entièrement bâti sur des faits rigoureusement historiques" a expliqué Martone lors de la conférence de presse. "Nous avons voulu que ce soit le spectateur qui fasse le lien avec le présent. Nous ne voulions pas faire de clins d'oeil à l'actualité mais rendre vivant le langage du XIXème en creusant dans notre présent".

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Pour souligner davantage le rapport avec les temps modernes, le réalisateur a toutefois eu recours à quelques solutions visuelles : un garage moderne, une prison encore utilisée dans les années 1970 pour les terroristes rouges, un des bâtiments hideux qui défigurent les côtes du Sud...

Le co-scénariste Giancarlo De Cataldo a évoqué les recherches faites parmi d'innombrables documents sur la base desquels "nous avons construit cette histoire au point de se sentir transportés à cette époque, sans préjugés". Le sujet de l'unification italienne amène en général deux propos opposés : certains la voient comme l'entreprise héroïque d'hommes jeunes et beaux qui ont combattu pour l'unité (alors que différentes factions s'affrontaient les unes les autres) et d'autres comme une "escroquerie" aux dépens d'une population qui ne voulait pas être libérée et adoraient les rois bourbons et les papes.

Dans le film, après la féroce répression par les Bourbons des soulèvements de 1828, auxquels participent leurs familles dans le Cilento, Domenico, Angelo et Salvatore décident d'adhérer aux Jeunesses italiennes de Giuseppe Mazzini. Leur destin de conspirateurs et révolutionnaires est raconté en quatre épisodes, jusqu'à l'unité du pays, en passant par les insurrections, attentats contre la monarchie, expéditions de Garibaldi, longues détentions et exécutions qui y ont conduit. Le tout est mis en musique par Hubert Westkemper et également accompagné de morceaux de Verdi, Bellini et Rossini dirigés par Roberto Abbado.

Pour raconter de quelles tragédies, de quels conflits et divisions est née l'Italie, Mario Martone a choisi de très jeunes promesses du cinéma (comme Andrea Bosca, Edoardo Natoli et Luigi Pisani), des acteurs montants (comme Michele Riondino, Stefano Cassetti, Guido Caprino, Peppino Mazzotta et Giovanni Calcagno) et des comédiens confirmés (comme Luigi Lo Cascio, Valerio Binasco, Luca Zingaretti, Andrea Renzi, Luca Barbareschi, Fiona Shaw, Renato Carpentieri, Ivan Franek, Franco Ravera et Roberto de Francesco). Toni Servillo incarne un Giuseppe Mazzini sombre tandis que Francesca Inaudi et Anna Buonaiuto jouent le rôle de Cristina di Belgiojoso dont le salon parisien réunissait tous les intellectuels et exilés.

On y croyait, produit par Palomar, Rai Cinema et Rai Fiction en coproduction avec Les Films d'Ici et Arte France Cinéma a coûté entre 6 et 7 millions d'euros pour 15 semaines de tournage.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy