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FESTIVALS Pays-Bas

Un parcours drolatique et confondant à Rotterdam

par 

Si le titre du candidat espagnol aux Tigres du Festival de Rotterdam qui bat son plein, Finisterrae [+lire aussi :
interview : Sergio Caballero |
fiche film
]
, a des résonances un peu ésotériques, c'est qu'il se rapporte à son contenu, mis en scène par l'acteur/curateur catalan Sergio Caballero, pour la première fois derrière la caméra.

À bien des égards, Finisterrae tient du road movie : on y voit deux fantômes de langue russe (apparemment morts récemment) qui se rendent à Saint-Jacques de Compostelle puis au bout du monde auquel renvoie le titre. Les deux fantômes n'ont pas de noms et sont identiques – ils sont tous deux interprétés par des acteurs enveloppés dans des draps blancs avec deux trous noirs pour les yeux, comme si un enfant les avait dessinés.

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Ils consultent tous les deux l'oracle de Garrel, une référence explicite au cinéaste français Philippe Garrel, son film La cicatrice intérieure (1972) ayant fortement inspiré celui de Caballero.

À mesure que les fantômes et leur cheval (parfois vrai, parfois faux) font route à travers la campagne, ils tombent sur de drôles de personnages et des phénomènes absurdes, comme la présentation dans le tronc d'un arbre creux du travail d'un artiste-vidéaste catalan des années 1980 qui montre des actes de cruauté envers les animaux survenus pendant une émission culinaire (“très drôle, mais quels affreux vêtements!", commente froidement un des fantômes).

Deux élements maintiennent l'intérêt du spectateur pendant le film : son humour décalé et inattendu et la superbe photographie d'Eduard Grau, auquel on doit non seulement le magnifique A Single Man de Tom Ford, mais aussi le film catalan Honor de Cavalleria [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
d'Albert Serra, qui a du reste des affinités narratives avec Finisterrae.

Le film est né du travail de Caballero en tant que co-directeur du Festival Sonar de la musique contemporaine et l'art multimédia, qui se passe à Barcelone, et il correspond bien à la réputation de festival sensible au cinéma d'avant-garde qu'a Rotterdam.

Le film a été produit par Ventura Barba pour Sonar et Luis Miñarro pour la société Eddie Saeta. Ses ventes sont assurées par Film Sharks.

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(Traduit de l'anglais)

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