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BERLINALE 2011 Belgique

Viva Riva ! : Règlement de comptes à Kinshasa

par 

Kinshasa, années 2000. Mégalopole de plus de 10 millions d’habitants, s’étendant sur des dizaines de kilomètres, dépourvue de tout système crédible de transport en commun, les « rois du pétrole » y ont les clés de la ville. Riva revient au pays après 10 ans d’exil en Angola, riche d’une cargaison conséquente du précieux liquide noire. Riche, mais gourmand, surement trop, et pas tout à fait réglo. Le chargement, il n’est pas tout à fait à lui. Et la belle métis qu’il entreprend, elle n’est pas tout à fait libre. Tête brûlée, Riva fait fi de tous les interdits, semant le chaos avec insouciance.

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L’année dernière, la Berlinale programmait pour la première fois des films congolais (Congo in Four Acts). Il s’agissait de quatre courts documentaires produits par Djo Munga, qui était venu les présenter à Berlin. Il revendiquait alors la nécessité pour les Africains de se confronter au monde, de ne pas se retrancher derrière une supposée méconnaissance de leur culture, qui expliquerait l’absence de leur cinéma dans les grands festivals internationaux. De retour cette année avec Viva Riva ! [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
(déjà remarqué cet automne à Toronto), son premier long métrage, c’est sans complexe qu’il se frotte à la crème de la crème du cinéma mondial, avec un film riche des diverses influences cinématographiques qui ont nourri son imaginaire, qu’elles viennent d’Afrique, d’Amérique ou d’Asie. On pense aussi aux Saignantes, du Camerounais Jean-Pierre Bekolo, pour sa peinture osée d’amazones urbaines. Proche du cinéma de Nollywood dans son utilisation des codes du film de genre, Djo Munga offre au polar africain sa belle maîtrise technique, filmant une ville saturée de couleurs, tout en tumultes et en musique.

Ayant étudié à l’INSAS, c’est en Belgique que Djo Munga a trouvé ses producteurs, Michael Goldberg (MG productions) et Boris Van Gils (via sa société française Formosa). Le film a de fait reçu le soutien du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique, de Be TV, et des fonds en Tax Shelter. D’un budget total de 2,5 millions d’euros, il a également bénéficié du soutien d’ACP Films, du Fonds sud, du Fonds Image Afrique, de l’OIF, du CNC, de Canal + et de Ciné Cinéma. Il est vendu par les Allemands de Beta Cinema.

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