12/02/2003 - Li Yang, formé au documentaire, observe avec rigueur le passage violent au capitalisme en Chine. Une coproduction avec l'Allemagne

La formation de documetariste de Li Yang est l’élément le plus évident dans Mang Ying (Blind Shaft), présenté en compétition à la Berlinale. Le réalisateur chinois, diplômé à l’Academy Arts de Cologne en Allemagne, fait ses débuts dans le long-métrage de fiction avec un film rigoureux qui raconte les contraddictions des dernières années du grand pays oriental.
A travers les deux interprètes, mineurs et assassins par avidité, Li Yang affronte avec lucidité le développement de la société chinoise et la perte d’identité culturelle dans le violent passage vers le capitalisme occidental.
Le réalisme de l’histoire est expliqué par le réalisateur qui affirme ne pas avoir inséré «de dramatisation exaspérée ou de mélodrame. L’apparition des minières privées a été accueillie par de nombreuses personnes comme un rêve, qui s’est révélé ensuite comme un cauchemar pour beaucoup de mineurs».
L’état des valeurs traditionnelles est l’un des autres thèmes sur lequel Li Yang réfléchi. «J’ai fait un portrait de notre société contemporaine et comme elle a été défigurée par l’arrivée de nouvelles valeurs, parfois positives, plus souvent terribles».

Le film est le résultat d’une coproduction entre la société de Hong Kong Bronze Age Film, Splendour Films du même Li Yang et la berlinoise Film Workshop, et il sera distribué par The Film Library de Los Angeles.

(Traduit de l'italien)