24/03/2011

Le jour même de la démission du ministre de la Culture décrié Sandro Bondi et de l'arrivée de son successeur Giancarlo Galan, le monde du spectacle italien a fêté une importante victoire : le gouvernement a remis le budget du FUS (Fonds unique pour le spectacle) à son ancien niveau en lui accordant non pas seulement 149 millions mais 407 millions d'euros. "Et à cette somme, a expliqué le secrétaire d'État Gianni Letta, s'ajoutent les 26 millions déjà mis à la disposition du ministère".

Le FUS retrouve donc le budget de plus de 430 millions avec lequel il fonctionnait auparavant. Le gouvernement a de surcroît annoncé que le prix des entrées ne serait pas augmenté d'un euro comme on l'envisageait (lire l'info) : l'argent servant à financer les crédits d'impôts proviendra d'une nouvelle augmentation des taxes sur l'essence ("un petit sacrifice d'un ou deux centimes que tous les Italiens feront volontiers", a commenté Letta).

Ces bonnes nouvelles ont surpris tout le monde. Elles ont été annoncées hier après le Conseil des ministres, avant les adieux officiels de Bondi et à quelques jours de la grève générale prévue par les syndicats nationaux (elle devait avoir lieu demain vendredi), ainsi que du grand week-end de mobilisation organisé par les associations culturelles (lire l'info), deux mouvements qui ont de fait été annulés.

L'association 100autori a exprimé une "vive satisfaction". Elle avait mené en octobre dernier un mouvement de protestation remarqué sur le tapis rouge du Festival de Rome (lire l'article). "Une réforme sérieuse du secteur audiovisuel reste cependant urgente. Nous demandons par conséquent à rencontrer le nouveau ministre Galan, convaincus que la concertation est une pratique positive à renouveler".

(Traduit de l'italien)