09/05/2011

Sous le coup d'une procédure judiciaire qui leur vaut une condamnation à six ans de prison et une interdiction de travailler pendant 20 ans dans leur pays, les cinéastes iraniens Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof dévoileront en sélection officielle (article) au 64ème Festival de Cannes (du 11 au 22 mai), deux films tournés dans des conditions semi-clandestines.

Le documentaire In Film Nis (Ceci n'est pas un film) de Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb sera projeté en Séance spéciale, tandis que le film de fiction Bé Omid é Didar (Au revoir) de Mohammad Rasoulof rallie la sélection Un Certain Regard (article).

"Le fait d'être en vie et le rêve de garder le cinéma iranien intact nous encourage à dépasser les restrictions actuelles qui nous sont faites" a déclaré Jafar Panahi dans un message au Festival de Cannes. "Notre devoir nous incite à ne point céder et à chercher des solutions". Gilles Jacob et Thierry Frémaux, le président et le délégué général du Festival de Cannes, ont souligné pour leur part que la présence des deux films est, de la part des deux réalisateurs, "un acte de courage en même temps qu'un merveilleux message artistique."

Pour mémoire, Jafar Panahi sera également honoré sur la Croisette à la Quinzaine des réalisateurs à travers le Carrosse d’or (article).