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CANNES 2011 Ouverture

Minuit à Paris: un Américain à Paris

par 

Dés les premières notes de clarinette de son 47e long métrage présenté hors compétition en ouverture du 64e Festival de Cannes, Woody Allen imprime la marque de fabrique qu'il emporte avec lui dans ses nouvelles envies de voyage. A force de filmer sa ville, le cinéaste new-yorkais a parfois été injustement réduit au rang de soupirant qui, de film en film, déclinait les déclarations d'amour à la Grosse Pomme. En tournant à Paris avec un casting majoritairement américain, le réalisateur de Everybody Says I love You retrouve la Cité des Lumières pour la seconde fois de sa filmographie d'auteur et c'est sans la moindre infidélité qu'il transpose sa passion avec le charme et l'humour qu'on lui attribue généralement.

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Dans Minuit à Paris [+lire aussi :
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, la figure "Allenienne" se prénomme Gil (Owen Wilson), un auteur hollywoodien de passage à Paris avec sa future épouse (Rachel McAdams). Cette dernière se complaît dans la superficialité bourgeoise offerte par la capitale française tandis que Gil est beaucoup plus attiré par l'histoire culturelle de la ville qui a vu s'épanouir ses idoles artistiques. Chaque soir à partir de minuit, il va les rencontrer au cours de déambulations initiatiques dans le temps jusqu'à intégrer leur cercle et partager leur muse interprétée par Marion Cotillard.

De Ernest Hemingway à Luis Buñuel en passant par Cole Porter ou Salvador Dali (et l'interprétation amusante d'Adrien Brody), Allen se fait plaisir en dépeignant le Paris des années 20 comme il aurait voulu le parcourir, au fil de rencontres désinvoltes et inspiratrices.

Ne cherchez pas la grisaille de la banlieue dans Minuit à Paris. Comme c'était déjà le cas avec Vicky Cristina Barcelona [+lire aussi :
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, Woody Allen filme la cité des cartes postales et du touriste émerveillé, mais c'est finalement un raccourci vers l'imaginaire collectif qui ne devrait pas offusquer les Parisiens, car si Midnight in Paris verse volontiers dans la simplification, il n'est jamais réducteur.

Woody Allen est un habitué de Cannes. Le réalisateur américain, qui ne désire pas figurer dans la compétition officielle, a déjà vu onze de ses œuvres projetées hors compétition. Chaleureusement accueilli par la presse lors de sa projection, Minuit à Paris a tous les atours du film d'ouverture idéal et il lance le festival dans un élan de bonne humeur. Les habitués du réalisateur y verront une nouvelle manifestation autobiographique des préoccupations de son auteur qui regrette lui-même ne pas s'être installé à Paris à l'époque où il en avait réellement envie. La forte composante culturelle des autres références saura également ravir les amateurs d'art qui ne se limitent pas à la septième forme de son expression.

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