11/05/2011

Effervescence médiatique cet après-midi sur la Croisette pour la conférence de presse du jury de la compétition du 64e Festival de Cannes. Le président Robert De Niro s’est prêté au jeu des questions-réponses accompagné par les huit membres de son jury jury : Uma Thurman, Martina Gusman, Linn Ullmann, Nansun Shi, Jude Law, Olivier Assayas, Mahamat Saleh-Haroun et Johnny To.

Qu’allez chercher dans les films en compétition ?
Robert De Niro : Je ne sais pas ce que je cherche. On va voir. Je suis impatient de découvrir les films. Même si, pour moi, voir 20 films en si peu de temps, est inhabituel, c’est un privilège.

Que pensez-vous du fait d’attribuer des prix à des films ?
Il y a du pour et du contre. C’est une arme à double tranchant. Des bons films ont eu des prix, mais il y a aussi a des gens qui en méritaient et qui n’en ont pas eu. Mais les prix peuvent aider à attirer l’attention sur tel ou tel film et ou tel ou tel réalisateur. C’est une sorte d’officialisation. C’est la règle du jeu. Nous allons décerner de nombreux prix et l’un des films recevra le premier prix.

Ressentez-vous davantage de pression car c’est le Festival de Cannes ?
Cela fait 35 ans que je viens à Cannes. C’est un festival merveilleux, unique. Ensuite, il y aura des situations où il faudra décider. J’aurai mes préférences, d’autres membres du jury en auront d’autres : c’est une dynamique intéressante et on verra bien ce qui se passe.

Jude Law : c’est un grand honneur de faire partie d’un jury aussi exceptionnel et de voir des films d’un tel niveau. Je suis bien entouré et ceci augmente encore davantage notre sens des responsabilités.

Olivier Assayas : Il y a neuf sensibilités différentes, neuf points de vue sur le cinéma. Il faut porter les films qui nous semblent les plus forts, les plus stimulants, mais aussi trouver un terrain commun. Fatalement, c’est impossible de satisfaire tout le monde et d’avoir un palmarès parfait. Chaque jury essaye de faire de son mieux, d’être le plus juste et le plus généreux possible, mais il y a toujours des erreurs et il y en aura toujours.