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VENISE 2011 Venice Days

Publicité trompeuse et émotions urgentes dans Toutes nos envies

par 

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(sélectionné à Berlin en 2009), Philippe Lioret porte de nouveau sur le grand écran son engagement social. Après avoir abordé l'immigration clandestine, le réalisateur se concentre cette fois avec Toutes nos envies [+lire aussi :
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, présenté aux Journées des Auteurs-Venice Days de la 68ème Mostra de Venise, sur la machine impitoyable des établissements de crédit et sur la publicité trompeuse. Lioret a de nouveau choisi Vincent Lindon pour interpréter le premier rôle, celui de Stéphane, un magistrat rompu au métier mais désenchanté qui s'embarque, poussé par une collègue jeune et passionnée du nom de Claire (Marie Gillain), dans une bataille pour sauver une femme du piège de l'argent facile et des taux d'intérêts astronomiques.

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Cet engagement a pour toile de fond le cancer de Claire, à laquelle il ne reste que quelques semaines à vivre, d'où l'urgence pour elle de vivre ses émotions à fond et de laisser derrière elle quelque chose d'important. Dans le même temps, une complicité naît entre Stéphane (un dur au coeur d'or) et elle qui est particulière, noble, rebelle et pourrait bien être de l'amour, un amour de toutes façons impossible et donc inexprimé.

La collaboration entre Lioret et Lindon continue de bien fonctionner : "J'aime le charisme de Vincent. Il est instinctif, amical. Nous travaillerons encore ensemble", confirme le réalisateur en évoquant celui qui est en passe de devenir son acteur fétiche mais n'a pas pu accompagner le film à Venise pour cause de tournage. Gillain, quant à elle, maintient un équilibre entre détermination et fragilité, engagement et maladie, qui a valu à l'actrice émue de très longs applaudissements de la part des festivaliers. "Pour me préparer, j'ai discuté, a-t-elle raconté, avec des médecins et des infirmiers. Ils m'ont expliqué qu'en général, les femmes qui apprennent qu'il ne leur reste plus longtemps à vivre se concentrent sur la famille, alors que les hommes pensent plus à l'après, à l'héritage. Claire est une exception : elle veut laisser derrière elle quelque chose d'important pour d'autres gens".

Le film, librement inspiré du roman D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère, se tient au réalisme : "Sur le plateau, mon souci était d'éviter l'artifice, de faire en sorte que les dialogues, les mouvements de la caméra, les décors et les interprétations soient le plus naturels possible", précise Lioret. C'est dans cette intention qu'il a conçu le personnage de Christophe (Yannick Renier), le mari de Claire, un homme peut-être un peu faible par rapport au "macho" que joue Lindon : "Christophe cuisine, fait les courses, s'occupe des enfants, mais n'est-ce pas ce que font vraiment les hommes d'aujourd'hui ?".

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(Traduit de l'italien)

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