06/10/2011

"Je tiens à dire que c'est un film italien, écrit, réalisé et produit par des Italiens" : c'est sur cette précision qu'a commencé la conférence de presse tenue aujourd'hui à Rome par Paolo Sorrentino (photo) pour la sortie de son dernier long métrage en date, This Must Be the Place [+lire aussi :
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fiche film]. Après un passage remarqué à Cannes, en compétition, au mois de mai dernier (lire l'article et l'interview), le nouveau film de l'auteur de Il divo arrive enfin, le 14 octobre, sur 300 écrans transalpins, distribué par Medusa. "On dit toujours que le cinéma italien se vend mal à l'étranger, a poursuivi le réalisateur napolitain, mais ce film a été vendu dans le monde entier – il ne manque que la Chine".

This Must Be the Place, produit par Indigo Film, Lucky Red et Medusa en coproduction avec la France et l'Irlande et avec le soutien, notamment, du Programme MEDIA, est l'heureux fruit d'un appareil productif de qualité qui a rendu possible la participation d'une star américaine du niveau de Sean Penn tout en conservant une liberté créative toute européenne. "Nous avons misé sur un budget d'origine européenne et cela a été pour nous une garantie d'indépendance, a affirmé le producteur Nicola Giuliano d'Indigo Film. Il aurait été plus facile de tout confier à un gros studio américain, mais nous aurions alors eu plus de mal à garder notre autonomie".

Le film conserve toutefois un pied aux États-Unis. Au-delà des nombreux acteurs américains qu'il comprend et du fait qu'il a été tourné en bonne partie outre-Atlantique, il vise à présent la course aux Oscars . "Il sortira en décembre pour être éligible, a dit Andrea Occhipinti de Lucky Red. Le contrat avec Weinstein pour la distribution du film aux États-Unis est récent ; nous discutons d'un budget pour sa campagne de promotion".

Quant à un éventuel nouveau tournage aux États-Unis ou au contraire à une envie de retourner à des thèmes plus italiens, Sorrentino, qui qualifie le tournage de This Must Be the Place de "luxueuses vacances" après les complexes arcanes de notre voisin transalpin racontées dans Il divo [+lire aussi :
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fiche film], a été clair : "La réalité italienne est toujours une mine de choses nouvelles ; c'est un gros réservoir de sujets pour les gens de cinéma. Le cinéma italien est destiné à prendre plus d'ampleur qu'il n'en a aujourd'hui, quand il pourra se le permettre".

(Traduit de l'italien)