15/11/2011

La décision de la SIAE (Société italienne des auteurs et éditeurs) de demander paiement aux magazines de cinéma en ligne pour l'utilisation des musiques insérées dans les bandes-annonces des films suscite des polémiques.

L'ANICA, l'Agis-Anec (Association nationale des exploitants de cinéma) et l'ANEM (Association nationale des exploitants de multiplexes) estiment que cette demande pourrait faire du tort à la promotion des films en salle. L'association 100autori juge qu'il faut "bien tenir compte de la valeur exclusivement promotionnelle des bandes-annonces et du fait qu'Internet est désormais la seule plateforme de promotion qui soit accessible aussi aux oeuvres indépendantes qui ne disposent pas des ressources nécessaires pour faire leur promotion par voie de télévision ou de presse".

Gaetano Blandini, DG de la SIAE, insiste sur le fait que les droits des compositeurs doivent être payés, mais promet que sa fédération trouvera au problème une solution équitable pour tous.

Carlo Bernaschi, le président de l'ANEM, s'est exprimé aujourd'hui sur e-duesse.it. Pour lui, les distributeurs ont déjà acheté les droits relatifs au contenu des bandes-annonces aux sociétés d'éditions dont ils dépendent. "Le doute se présente, dit-il, quand une rémunération supplémentaire, même justifiée, affecte la source de rémunération principale et nuit à travers elle aux titulaires mêmes des droits et à tout le système-cinéma. J'invite les titulaires des droits et la SIAE à réexaminer tout le mécanisme".

(Traduit de l'italien)