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IFFR 2012 Serbie

Clip de Maja Milos cause du remous à Rotterdam

par 

Le Festival international de Rotterdam, qui a débuté le 25 janvier, a la réputation d'être une manifestation orientée vers l'avant-garde, mais même les plus habitués à son genre de programmation ont réagi fortement à Clip, premier long métrage de la scénariste/réalisatrice serbe Maja Milos.

Le film explore la vie d'une jeune Serbe de 14 ans, Jasna (Isidora Simijonovic), dont le père suit un traitement contre une maladie potentiellement fatale mais qui semble ne se soucier que de savoir où la prochaine fête agrémentée d'alcool et de drogues aura lieu ou quand elle couchera de nouveau avec son presque-petit-ami-qui-n'en-est-pas-un, Djole (Vukasin Jasni).

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La relation de Djole et Jasna est malsaine : il est dominant et elle continue de retourner vers lui comme s'il était une drogue lui permettant d'oublier. Ce qui est encore plus dérangeant, c'est la tendance qu'elle a de tout, vraiment tout filmer avec son téléphone. Tout se passe comme si elle cesserait d'exister si sa vie, engourdie par l'excès comme dans un roman de Brett Easton Ellis, n'était pas enregistrée pour la postérité.

Le film contient plusieurs scènes de sexe crues dont on est seulement légèrement rassuré d'apprendre au moment du générique de fin qu'elles ont été réalisées par des doublures (il est vrai que la qualité de la vidéo filmée au moyen d'un téléphone le permet) dans la mesure où Simijonivic n'avait que treize ans quand le tournage du film a commencé. Il faut cependant accorder à Milos qu'elle attend un moment avant la première de ces scènes, de sorte qu'on a pu établir avant un lien avec les personnages.

Bien que le centre du film soit nettement Jasna, les copines qui l'entourent contribuent à l'aspect du film qui est le meilleur, car notre jeune héroïne n'est qu'une jeune adolescente serbe parmi des milliers de filles sans point de repère moraux ni aucun amour propre qui imitent les danseuses sexy qu'elles voient à la télévision. Bien que le film ne rattache pas explicitement le problème aux années de guerre qui ont précédé leur naissance, il est évident qu'elles sont à l'origine de ce vide moral complet qui affecte les jeunes de la génération de Jasna.

Malgré la remarquable performance de Simijonivic, Clip reste un film de niche dont la diffusion se limitera probablement à quelques festivals.

Clip, en lice pour les Tigres, a été produit par Film House Bas Celik, qui en assure aussi les ventes internationales.

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(Traduit de l'anglais)

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