email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVALS Royaume-Uni / Suède / États-Unis

Winterbottom transpose Thomas Hardy à l'Inde contemporaine

par 

- Dans Trishna, sa troisième adaptation de l'oeuvre Thomas Hardy, Michael Winterbottom déplace l'histoire de Tess d'Urberville en Inde

Le scénariste et réalisateur britannique Michael Winterbottom a une filmographie pour le moins éclectique qui va de la science-fiction (Code 46 [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
) et de la comédie culinaire semi-improvisée (The Trip) à la fiction d'aspect documentaire située dans un lieu exotique (Un coeur invaincu [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, In this World).

Bien que chacun de ses projets soit unique, son dernier en date, le récit indien Thrisna, a un trait en commun avec deux travaux antérieurs de Winterbottom, Jude en 1996 et Rédemption en 2000 : les trois films s'inspirent de l'oeuvre de Thomas Hardy.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Thrisna est une nouvelle version de Tess d'Urberville transposée à l'Inde contemporaine : le film raconte l'histoire d'une jeune femme nommée Trishna (Freida Pinto) qui vient d'un milieu humble et accepte aux hautes sphères de la société.

Dans l'adaptation très libre que fait Winterbottom du roman de Hardy, la belle Trishna, dont la famille déjà pauvre est gravement affectée par l'accident qui détruit leur jeep, tape dans l'oeil d'un jeune Anglo-Indien issu d'une riche famille, Jay (Riz Ahmed). Ce dernier est en Inde pour s'occuper des hôtels de luxe que possèdent son père aveugle (Roshan Seth). Il propose donc à Thrisna de travailler pour lui dans l'un d'eux.

Il y a de la romance dans l'air, comme le suggère très joliment une scène du début du film où Jay apprend à Thrisna comment siffler, et où de fait les deux personnages se retrouvent face-à-face la bouche en coeur.

Au-delà de l'attirance, ils sont hélas séparés par leur appartenance sociale et ce rapport de patron à domestique crée une friction qui prend des proportions qui menacent leur relation.

Bien que Jay et Trishna représentent chacun un groupe social (les hommes riches et puissants d'un côté, les femmes belles et pauvres de l'autre), Winterbottom orne leur histoire de suffisamment de détails pour empêcher le spectateur de ne la voir que comme une allégorie sur les conflits de sexe et de classe.

Il est formidablement épaulé dans son approche par la photographie agile de Marcel Zyskind, le montage précis de Mags Arnold et la bande originale variée, qui contient des morceaux d'Amit Triverdi et Shigeru Umebayashi. Cette qualité technique permet au film de donner vie à l'Inde dans tous ses contrastes et à Winterbottom de nous livrer une transposition harmonieuse d'un roman victorien à notre époque.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy