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CANNES 2012 Un Certain Regard

Después de Lucia : un monde cruel

par 

- Michel Franco cogne dur sur le harcèlement adolescent avec un film coup de poing qui remporte le Prix Un Certain Regard du Festival de Cannes.

Fameux choc que ce Después de Lucia [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
qui remporte le Prix Un Certain Regard du 65e Festival de Cannes. Dans le film précédent du réalisateur mexicain Michel Franco, il était question d’un frère et une soeur forcés de jouer dans un film pornographique underground. De Daniel Y Ana se dégageait un malaise viscéral que le réalisateur insuffle à nouveau dans une oeuvre qui traite du harcèlement et des réactions qu’il suscite quand un système imparfait est censé réguler un monde cruel.

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L’histoire commence au lendemain de la mort d’une mère qui pousse le père (imposant Hernan Mendoza) et sa fille (la jeune ingénue, Tessa Ia) à déménager de la côte vers la capitale du Mexique. La jeune adolescente a le malheur de coucher le premier soir avec un garçon qui s’empresse de diffuser la vidéo de leurs ébats sur internet. La rumeur toxique se répand et la respectabilité de la jeune fille part en fumée. Ses anciens camarades n’ont de cesse de l’humilier et les agressions morales et physiques vont de plus en plus loin. Le père, lui, n’est au courant de rien jusqu’au jour où la situation dégénère complètement et qu’il est trop tard pour que les autorités réagissent.

Dès le plan séquence qui ouvre le film (le père récupère une voiture qui a été réparée avant de l’abandonner au milieu d’un carrefour), le style de Michel Franco est défini. Le réalisateur est très fort dans l’utilisation de la caméra témoin, passive, qui suscite plus de questions qu’elle n’en résout. Le public attend que cette jeune fille se rebiffe contre ses agresseurs. Il attend que ce père imposant et protecteur sauve sa fille du cauchemar. Il réclame une justice que la caméra refuse de capter, continuant à filmer l’impuissance apathique d’un être qui se désagrège et qui nous alarme. Si l’on sent arriver une fin tragique, Michel Franco réussit un puissant tour de force en permutant ses victimes. La dernière scène du film et surtout le dernier plan (un parallèle intelligent avec la séquence d’ouverture) laissent le spectateur entre jubilation et remord, définitivement interpellé.

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