22/06/2012 - Le film choral de Valeria Sarmiento sur l’invasion du Portugal par les troupes françaises en 1810 pourrait être dévoilé sur le Lido

A un mois de la révélation de la sélection de la 69ème Mostra de Venise (du 29 août au 8 septembre), les paris vont bon train sur l’identité des postulants français les plus sérieux. Parmi eux se distingue Les Lignes de Wellington [+lire aussi :
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fiche film] de la Chilienne Valeria Sarmiento, (un projet initié par son mari Raoul Ruiz, disparu l’été dernier), qui dispose d’un casting impressionnant.

Y figurent en effet les Portugais Nuno Lopes et Soraia Chaves, l’Espagnole Marisa Paredes, l’Américain John Malkovich et les Français Mathieu Amalric, Melvil Poupaud, Elsa Zylberstein, Vincent Perez et Christian Vadim. Sont également de la partie Carloto Cotta, Victoria Guerra, Marcello Urgeghe, Jemima West, Alfonso Pimentel, Miguel Borges, Filipe Vargas, Adriano Luz, Joao Luis Arrais, Albano Jeronimo, Joana de Verona, Gonçalo Waddington, Miriam Heard et Sara Carinhas. Et au rayon des participations spéciales pointent notamment les noms de Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Michel Piccoli, Chiara Mastroianni et Malik Zidi.

Ecrit par le Portugais Carlos Saboga (qui avait adapté Les mystères de Lisbonne [+lire aussi :
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fiche film]), le scénario démarre le 27 septembre 1810 quand le maréchal Masséna (Poupaud) et ses troupes sont vaincus par l’armée anglo-portugaise dirigée par le général Wellington (Malkovich). Malgré la victoire, Portugais et Britanniques battent en retraite face à l’ennemi en supériorité numérique. Leur stratégie : attirer les Français à Torres Vedras où Wellington a fait construire des lignes fortifiées difficilement franchissables. Le commandement anglo-portugais organise donc l'évacuation du territoire entre le champ de bataille et les lignes de Torres Vedras. Une gigantesque opération de terre brûlée se dessine pour priver les Français de toute possibilité d'approvisionnement local.

Les lignes de Wellington dresse le portrait d’une multitude de personnages subissant les déchirements de la guerre et s’engageant dans de longues pérégrinations à travers collines et vallées, entre les villages en ruine, les forêts carbonisées et les cultures dévastées. Persécutée par les Français, la masse des fuyards tente de sauver sa peau, avec la volonté farouche de résister à l'envahisseur et de le chasser du pays. Certains profitent de ce désarroi général pour laisser libre cours àleurs instincts les plus primaires.

Le jeune lieutenant idéaliste Pedro de Alencar (Carloto Cotta), la pétillante anglaise Clarissa Warren (Victoria Guerra), le peu scrupuleux revendeur ambulant Pena Branca (Miguel Borges), le vindicatif sergent Francisco Xavier (Nuno Lopes) ou encore l’exubérante prostituée Martírio (Soraia Chaves) : tous convergent via des chemins différents vers les lignes de Torres où la bataille finale décidera du sort de chacun.

Révélée avec Notre mariage (Grand prix pour les nouveaux réalisateurs à San Sebastian en 1984), Valeria Sarmiento a ensuite signé entre autres Amelia Lópes O'Neill (en compétition à la Berlinale 1991) et Elle (en compétition à San Sebastian en 1995).

Produit par Paulo Branco pour Alfama Films, Les Lignes de Wellington a été coproduit par France 3 Cinéma et soutenu notamment par ARTE France, ICA, la RTP, Canal + et Cofinova. Financé à 65 % par la France et à 35 % par le Portugal pour un budget global de 4,8 M€, le long métrage sera lancé dans les salles de l'Hexagone le 21 novembre par Alfama Films qui pilote aussi les ventes internationales.