26/07/2012 - Jean-Claude Brisseau, sulfureux et talentueux franc-tireur du cinéma hexagonal, va ressurgir en compétition à Locarno

Parmi 19 longs métrages qui seront en lice pour le Léopard d’Or au 65ème Festival de Locarno (du 1er au 11 août) se distingue côté français La fille de nulle part [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Jean-Claude Brisseau. Le cinéaste qui vient de fêter ses 68 ans et qui a davantage alimenté la chronique judiciaire que les sunlights du 7ème art ces dernières années a toujours été considéré comme un réalisateur aussi marginal que passionnant par les critiques. Il compte notamment dans sa filmographie De bruit et de fureur (1988), Noce blanche (1989), L’ange noir (1994), Les savates du bon Dieu (2000) ou encore Choses secrètes (2002).

Interprété par Brisseau lui-même, Virginie Legeay et Claude Morel, La fille de nulle part est centré (sur un scénario signé par le réalisateur) sur Michel, un professeur de maths à la retraite, vivant seul depuis la mort de sa femme. Un jour, il recueille et soigne une jeune femme, Dora, qui s'est faite agresser par un inconnu devant sa porte. C'est une SDF sans ressources. Peu à peu, elle guérit, fouille dans son ordinateur et découvre qu'il écrit un livre sur les illusions humaines. Tandis qu'elle l'aide dans ses travaux, de petits faits étranges viennent perturber leur quotidien : bruits indéfinissables, objets se déplaçant sans explication…

Produit par la société du réalisateur, La Sorcière rouge, qui pilote aussi les ventes internationales du film, La fille de nulle part n’a bénéficié d’aucun soutien financier extérieur.

Trois coproductions françaises seront aussi en course dans la vitrine de la compétition internationale du Festival de Locarno 2012 : La Dernière fois que j’ai vu Macao [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] des Portugais João Pedro Rodrigues et João Rui Guerra da Mata (coproduit par Daniel Cabannes pour Epicentre Films qui distribuera le film en France), Une Estonienne a Paris [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] (A Lady in Paris) de Ilmar Raag (coproduction majoritaire française pilotée par TS Productions avec l’Estonie et la Belgique, et qui a bénéficié d’une avance sur recettes du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) - ventes internationales et distribution France assurées par Pyramide) et le documentaire britannico-américano-français Leviathan de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel (produit côté hexagonal par Arrête Ton Cinéma).