Je ne suis pas mort ou une introspection de la France contemporaine
par Boyd van Hoeij
- Le deuxième long-métrage de Mehdi Ben Attia, Je ne suis pas mort, a été projeté en avant-première dans la section Forum de la Berlinale
L’avant-première de la production française Je ne suis pas mort [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], deuxième long-métrage en tant que réalisateur du scénariste Mehdi Ben Attia, a eu lieu dans la section Forum de la Berlinale, qui a débuté il y a peu.
On retrouve à l’affiche de Je ne suis pas mort l’étoile montante venue de Belgique (et homonyme du réalisateur) Mehdi Dehbi, qui a récemment volé la vedette dans Le fils de l'autre [+lire aussi :
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making of
fiche film], aux côtés d’Emmanuelle Devos et de Pascal Elbé.
Une fois encore le personnage interprété par Mehdi se nomme Yacine. Étudiant en sciences politiques d’origine algérienne avide de connaissance, Yacine travaille au noir comme livreur en scooter pour pouvoir payer ses factures.
Un jour, son travail l’amène jusque devant la porte de son professeur préféré, Richard (Emmanuel Salinger), marié à Éléonore (Maria de Medeiros), une actrice très glamour.
Ce qui semble d’abord être un conte sur deux personnes qui n’ont absolument rien en commun et qui se découvrent une fascination l’une envers l’autre se transforme en quelque chose de totalement différent vers la moitié du film lorsque, par un retournement audacieux de la part de Medhi Ben Attia, Richard prend possession du corps de Yacine après être mort brusquement (d’où le titre).
La permutation des corps est utilisée la plupart du temps dans des comédies américaines (telles que Big, Freaky Friday - Dans la peau de ma mère et 17 ans encore) mais elle bénéficie ici d’un sérieux relooking façon film d’auteur européen et sert de toute évidence à des fins dramatiques plutôt que comiques, avec un Medhi Ben Attia observateur de la France Nouvelle, du point de vue d’un intellectuel bourgeois parisien qui essaie de trouver ses repères dans sa nouvelle vie dans la peau d’un fils d’immigrés.
Ce film a été produit par Mercredi Films et Motek Films, avec le soutien de la Région Île-de-France.
(Traduit de l'anglais)
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