04/03/2013 - Ce polar dont l'action se situe pendant les dures années du régime communiste s'est avéré le grand gagnant de la soirée marquant le 20ème anniversaire des prix nationaux

In the Shadow [+lire aussi :
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fiche film], candidat tchèque aux Oscars en lice pour onze Lions du cinéma tchèque, en a remporté neuf à la cérémonie qui s'est tenue ce week-end, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur, du scénario et du meilleur acteur (Ivan Trojan), ainsi que plusieurs prix techniques.

Ce polar à l'esthétique classique réalisé par David Ondříček (le fils du directeur de la photographie oscarisé et collaborateur de Miloš Forman  Miroslav Ondříček) raconte l'histoire d'un policier solitaire qui derrière un cambriolage apparemment ordinaire suspecte un complot des autorités communistes.

Les seules catégories où In the Shadow n'a pas dominé sont les catégories interprétatives. Le Lion de la meilleure actrice est allé à Gabriela Míčová pour Odpad město smrt (inspiré d'un récit de Rainer Werner Fassbinder et de son adaptation au théâtre) et celui du meilleur acteur dans un second rôle à Ondřej Vetchý (c'est le seul prix qu'ait remporté la comédie footballistique à succès Okresní přebor). Four Suns de Bohdan Sláma, qui a concouru à Sundance et menait la course aux Lions au moment des nominations, est également reparti avec un seul prix : celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Klára Melíšková.

Love in the Grave de David Vondráček, sur deux amoureux sans abri qui vivent dans une vieille crypte du cimetière de Prague, a été élu meilleur documentaire, l'emportant sur les films des plus célèbres Olga Sommerová et Helena Třeštíková (lauréate d'unEFA).

La cérémonie a été dédiée aux vingt dernières années du cinéma tchèque, mais elle n'est pas parvenue cette fois non plus à imiter ou parodier le style des Oscars comme elle cherche régulièrement à le faire.

Les résultats des Lions semblent aussi imiter ceux des Prix de la critique tchèque, remis en janvier, et comme ces derniers, ils ne sont pas allés plus loin que les choix évidents et n'ont pas reconnu les talents émergents, comme Olmo Omerzu (A Night Too Young), Iveta Grofová, Michal Hogenauer ou les auteurs du documentaire footballistique conceptuel Two nil.

(Traduit de l'anglais)