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LECCE 2013 Cinéma et Réalité

Peur, maladie et courage dans le documentaire Vita da non morire mai

par 

- Le film de Silvana Maja, présenté dans le cadre du Festival du cinéma européen de Lecce, est une chronique à la fois douloureuse et légère sur le combat de trois femmes contre le cancer

Quelle est la meilleure manière de parler d’une maladie au cinéma ? Jusqu’à quel point peut-on montrer le déclin physique et la douleur intime d’une personne qui lutte contre le cancer et contre la mort ? Telles sont les questions qui se présentent lorsque l’on regarde le documentaire de Silvana Maja (photo-ci contre), Vita da non morire mai, présenté dans la section Cinéma et Réalité du Festival du cinéma européen de Lecce.

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Trois femmes décrivent leur combat contre le cancer et se mettent à nu devant la caméra, au sens premier du terme. Elles montrent leur corps mutilé, martyrisé par les aiguilles, les taches sur leur peau, leur tête sans cheveux. En outre, Francesca, Silvana et Carla ne sont pas n’importe quelles femmes pour la réalisatrice : la première est l’une de ses meilleures amies, la deuxième sa productrice et la troisième sa sœur. Ensemble, les quatre femmes se tiennent la main et suivent un parcours qui débute en 2009 et se termine en 2012. L’épilogue n’est pas toujours très gai. Le long de ce chemin, on se retrouve face à la peur, la souffrance physique, l’incertitude et le souvenir du passé, avec aussi beaucoup d’ironie.

« J’ai rassemblé ces récits avec légèreté car je voulais montrer le désir de vivre qui anime ces femmes », explique Maja ; « des sentiments de confiance et d’affection nous lient. » Et ce sont ces sentiments qui ont dû pousser Francesca, en particulier, à accepter de montrer ainsi son corps dévoré par le cancer sans aucune censure, parvenant même à sourire. « Elle a adoré être filmée », relate la réalisatrice ; « elle voulait laisser un témoignage. »

La maladie peut être l’occasion d’une transformation, de compréhension, de régénération. C’est le message que nous transmet le film.  Mais cela reste quelque chose d’horrible, que l’on arrive à s’en sortir ou non. Le corps se brise et le cinéma-réalité est là pour en parler.

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(Traduit de l'italien)

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