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FILMS / CRITIQUES

A Field in England

par 

- Le dernier film de Ben Wheatley, prix spécial du jury au Festival de Karlovy Vary, propose une immersion tourmentée dans l’histoire de l’Angleterre et dans l’horreur humaine.

A Field in England

Selon sa réputation naissante de réalisateur de films de genre parmi les plus talentueux d'Outre-Manche, Ben Wheatley a le don de créer des atmosphères de films d’horreur reposant autant sur l’ambiance que sur le scénario. Son dernier film, A Field In England [+lire aussi :
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fiche film
]
, ne déroge pas à cette règle puisqu’il réussit à mélanger l’histoire de la Première Révolution anglaise, peut-être l’un des événements les plus importants de l’Histoire d’Angleterre,  avec un final surréaliste où se déploie une imagerie étrange et troublante et où transparaît le regard d'un auteur qui ne cherche pas la compréhensibilité.

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Reece Shearsmith joue Whitehead, un alchimiste qui fuit son maître. Alors que le pays est en guerre, il est fait otage par un homme nommé Cutler qui le drogue, lui et deux autres otages. Ses compagnons d'infortune et lui se rendent vite compte qu’ils doivent aider leur bourreau et un mystérieux Irlandais nommé O’Neill (interprété par Michael Smiley, qui est un habitué des films de Wheatley) à trouver un trésor enterré. On les force alors à ingurgiter des hallucinogènes, à partir de quoi l’histoire prend un tournant encore plus menaçant.

Avec son budget de seulement 300 000 £ (environ 348 000 €), le film est épuré et brut. Ses images en noir et blanc sont nettes et précises. À l'instar de films comme Culloden de Peter Watkins, A Field n’essaie pas d’adoucir la violence de l’époque. Il n’est pas non plus clément dans la description qu'il fait de ses protagonistes au fur et à mesure que les champignons commencent à faire effet : l'accumulation brumeuse d’acrobaties cinématographiques et les images saccadées et mal mises en point donneront du fil à retordre aux cinéphiles les plus aguerris. Cependant, ce refus de Wheatley de pré-mâcher son oeuvre pour le public est justement son grand talent. L'impénétrabilité du film, ainsi que son style visuel très particulier, sont bel et bien ce qui fait sa force. L'effroi et la terreur qui y sont palpables font du film une "expérience cinématographique".

A Field in England, qui vient d'avoir droit au Royaume-Uni à un lancement multiplateforme simultané (au cinéma, sur DVD, à la télévision et en VàD), devrait plaire aux amateurs de films de genre du monde entier, d’autant plus que Wheatley a déjà des fans partout dans le monde. L'anglais archaïque employé et les accents très prononcés sembleront à certains excessifs, mais ce n'est pas comme si comprendre parfaitement les dialogues pouvait aider à mieux comprendre le film dans son ensemble.

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