17/07/2013 - Le scénariste et réalisateur romain, nominé aux Oscars en 1999 pour le célèbre film de Roberto Benigni, s'est éteint aujourd'hui dans la Ville Éternelle après une longue maladie

L'écrivain Vincenzo Cerami, auquel on doit aussi les scénarios de plus de 40 films, s'est éteint aujourd'hui à Rome après une longue maladie. Il s'est fait connaître du monde entier avec le scénario de La Vie est belle de Roberto Benigni, qui lui a valu une nomination aux Oscars en 1999.

Cerami, né à Rome le 2 novembre 1940 de parents siciliens, a découvert la littérature, la poésie et le cinéma avec Pier Paolo Pasolini, qui a été son professeur au collège et dont il a ensuite été l'assistant pour Enquête sur la sexualité, Comizi d'amore, Des oiseaux, petits et gros et La Terra vista dalla Luna. En 1976, Cerami a publié son premier roman, la satire sociale Un bourgeois tout petit petit, dont Mario Monicelli a fait un film extraordinaire avec Alberto Sordi.

Cerami a écrit les scénarios d'Il Minestrone de Sergio Citti, Le Saut dans le vide et Les Yeux, la bouche de Marco Bellocchio, Colpire al cuore, I ragazzi di via Panisperna et Portes ouvertes de Gianni Amelio, Tutta colpa del paradiso de Francesco Nuti, Le Voyage du Capitaine Fracasse d'Ettore Scola, et tous les films de Roberto Benigni du Petit diable (1988) au Tigre et la neige [+lire aussi :
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fiche film] (2005), en passant par Johnny Stecchino et le film récompensé de trois Oscars La Vie est belle. Ces dernières années, Cerami a également collaboré avec Antonio Albanese (Uomo d'acqua dolce) et Giovanni Veronesi (Leçons d'amour à l'italienne). Son dernier scénario remonte à 2010 : c'est celui de Tutti al mare [+lire aussi :
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fiche film], qui s'inspire de l'histoire de La Cabine des amoureux de Citti (dont il était l'auteur) et qu'il a écrit avec son fils Matteo, réalisateur du film.

Le 14 juin dernier, Cerami s'est vu attribuer un David de Donatello pour l'ensemble de sa carrière, mais il n'a pu venir le retirer lui-même, étant déjà très malade – ce sont ses amis de toujours Roberto Benigni et le compositeur Nicola Piovani (oscarisé pour la musique de La Vie est belle) qui l'ont reçu pour lui. "Il m'a appris tant de choses, a alors déclaré Benigni, surtout que ceux qui attendent l'inspiration sont des dilettantes, et que les autres remontent leurs manches et se mettent au travail. Il était très minutieux, une qualité qui est celle des grands visionnaires". 

(Traduit de l'italien)