10/04/2003 - Cinq prix à La finestra di fronte et le jury oublie Ricordati di me. Récompensés aussi Avati, Polanski et Procacci pour Respiro de Emanuele Crialese

TOUS LES GAGNANTS

Un David de Donatello 2003 plutôt généreux avec tous les favoris, sauf avec Gabriele Muccino. La 48e édition des prix que les professionnels confèrent au cinéma italien, s’est tenue hier soir à l’Auditorium de Rome. Le réalisateur, déjà primé en salle (plus de 10 millions d’euros d’entrées) était nominé pour 10 David avec son Ricordati di me [+lire aussi :
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fiche film] mais n’a rien reçu. Le beau rôle revient à Pupi Avati (meilleur réalisateur pour Il cuore altrove), mais surtout le film de Ferzan Ozpetek, La finestra di fronte [+lire aussi :
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interview : Ferzan Ozpetek
fiche film] qui s’est adjugé 5 prix: meilleur film de l’année, meilleures interprétations (à Massimo Girotti, décédé à la fin du tournage du film et à Giovanna Mezzogiorno), meilleure musique et le ‘David Scuola’ attribué par les un jury composés d’élèves. Tous étaient particulièrement sensibles aux tragédies de la guerre, ce qui explique aussi les récompenses à des film comme celui de Ozpetek, une histoire suspendue entre présent et passé, du Pianiste [+lire aussi :
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fiche film] de Roman Polanski, pour le meilleur film étranger et de El Alamein de Enzo Monteleone (meilleur photographie, meilleur montage et meilleur son).

Très bon résultats aussi pour Matteo Garrone, l’outsider qui partait avec neuf candidatures, récompensé pour l’originalité du scénario de L’imbalsamatore et pour la grande interprétation de Ernesto Mahieux (meilleur acteur dans un second rôle). Du côté des femmes, dans le film de Marco Bellocchio, Le sourire de ma mère [+lire aussi :
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fiche film], Piera degli Esposti à été récompensée comme meilleure actrice dans un second rôle.

Le David de Donatello n’a pas oublié ceux qui sont disparus, et en plus que de célébrer Massimo Girotti avec une statuette posthume et Alberto Sordi avec de nombreux hommages tout au long de la soirée, il a primé Danilo Donati pour les décors et les costumes de Pinocchio [+lire aussi :
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Pour les nouveaux talents c’est Daniele Vicari qui est venu retirer son prix pour Velocità Massima (Meilleur jeune réalisateur) alors qu’une autre jeune promesse Emanuele Crialese avec son très beau Respiro [+lire aussi :
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fiche film] a offert a son producteur Domenico Procacci la récompense du Meilleur producteur. Jamais plus mérité que cette année : le chef de Fandango avait en effet accumulé 25 candidatures pour ses quatre films (Respiro, L'imbalsamatore, Ricordati di me et Velocità Massima). Mieux même que Harvey Weinstein, boss de Miramax.

Et enfin un prix spécial à son extraordinaire carrière a été remis à la française Isabelle Huppert qui a regardé vers le futur: «Je souhaite qu’il y ait un grand futur pour le cinéma européen». Et c’est aussi la prospective des David de Donatello: à partir de l’année prochaine il sera jumelé avec les Goya espagnols, les Césars français, et les BAFTA britanniques et ajoutera à la rose de ses récompenses celle pour le Meilleur Film Européen.