20/01/2014 - Très net reflux l'an dernier des entrées à l'étranger des productions hexagonales avec un effet boomerang du record 2012 et un manque de locomotives

Avec 50 millions d'entrées estimées à l'international en 2013, soit 280 M€ de recettes, les films français signent des résultats d'autant plus décevants qu'ils succèdent à un record pulvérisé en 2012 (144,1 millions de spectateurs) par la conjonction exceptionnelle de trois très grands succès à l'échelle mondiale (Taken 2 [+lire aussi :
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interview : Michel Hazanavicius
fiche film]). Un spectaculaire effet boomerang était donc prévisible avec un bilan annuel redescendu dans la zone des scores de la dernière décennie, cependant son ampleur (le cumul est le second moins bon des 10 dernières années) méritait d'autres explications données par UniFrance à l'occasion d'une conférence de presse organisée dans le cadre des 16^èmes Rendez-vous du cinéma français (lire la news).

Le premier élément est l'absence de locomotives à l'international, aucun film français n'ayant cartonné en 2013 sur l'ensemble des territoires mondiaux, le premier au classement (Malavita [+lire aussi :
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fiche film]) pointant à 8,3 millions d'entrées, devançant Amour [+lire aussi :
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interview : Michael Haneke
fiche film] (3,59 millions de spectateurs), Le plan parfait [+lire aussi :
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interview : Abdellatif Kechiche
fiche film]. Par ailleurs, les résultats à l'étranger reflètent une année médiocre des films français sur leur propre territoire, avec des déceptions au box-office. Enfin, le marché européen souffre un peu avec des télévisions ayant drastiquement réduit leurs achats de films du Vieux Continent, ce qui place les distributeurs salles face à un risque très élevé affectant le volume de leurs acquisitions.

A noter que l'Europe de l'Ouest reste la zone de prédilection pour les films français avec 36,6% des entrées 2013 à l'international. L'Allemagne est le 3^ème marché mondial des longs métrages hexagonauxavec 3,92 millions d'entrées et l'Italie le 5^ème avec 3,91 millions de spectateurs, suivis par l'Espagne, la Belgique et le Royaume-Uni. L'Europe Centrale et Orientale représente 10,2% des spectateurs. Le panorama est complété par l'Asie (18,8%), l'Amérique du Nord (17,2%), l'Amérique Latine (11,2%), l'Océanie (3,4%), le Moyen-Orient (1,4%) et l'Afrique (1,2%).

Au-delà d'une analyse sans faux-semblant des tendances négatives 2013, de bonnes nouvelles ont néanmoins été relayées par le président d'UniFrance, Jean-Paul Salomé (lire l'interview). La Chine est ainsi devenu le second marché des films français dans le monde avec sept films seulement en raison de la politique locale des quotas que la ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, (qui est intervenue durant la conférence de presse, espère bien réussir à faire assouplir via des négociations en cours. A signaler également de très belles surprises enregistrées sur certains territoires (Paulette [+lire aussi :
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fiche film] en Allemagne, La cage dorée [+lire aussi :
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fiche film] au Portugal, Une Estonienne à Paris [+lire aussi :
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fiche film] au Japon, Renoir [+lire aussi :
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interview : Christa Théret
fiche film] en Amérique du Nord), un line-up de films très prometteurs pour 2014, des signaux positifs de reprise des achats des TV européennes et le succès d'une expérience menée par UniFrance pour faire entrer les films d'auteur français dans les multiplexes UCI en Italie. Autant de données qui permettent d'envisager un rebond cette année avec également la poursuite de la conquête du territoire Internet avec la 4^ème édition de MyFrenchFilmFestival (du 17 janvier au 17 février 2014 - lire l'article) patronné par un jury présidé par Jean-Pierre Jeunet, épaulé par l'Italien Marco Bellocchio, le Belge Frédéric Fonteyne et l'Indien Anurag Kashyap.