12/03/2014 - Quête de rédemption en Inde pour le film de Michel Spinosa et processus d'intégration en France à l'école pour le documentaire de Julie Bertuccelli

Aujourd'hui sortent deux longs métrages français n'ayant à priori rien en commun, mais qui plongent pourtant dans un creuset plus semblable qu'il n'y paraît : l'immersion dans un pays étranger et dans une nouvelle culture. Ce cheminement, Michel Spinosa (apprécié au Panorama de la Berlinale 2007 avec Anna M. [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film]) le traite avec la coproduction franco-belge Son épouse [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], une fiction assez fascinante centrée sur un homme (Yvan Attal) dont la femme (Charlotte Gainsbourg) meurt près de Madras, après avoir fui la France et des problèmes de couple envenimés par une dépendance au Subutex et la mort d'un enfant à la naissance. Attiré en Inde par la culpabilité et par la curiosité d'un événement irrationnel (le fantôme de sa femme aurait pris possession d'une jeune Tamoule), notre Français va prendre de plein fouet la réalité des croyances (les "peys", les esprit malfaisants) et des traitements locaux de la folie dans un étonnant sanctuaire thérapeutique. Un voyage d'initiation et de rédemption à la lisière du documentaire qui est distribué par Diaphana sur 57 copies.

Situation inverse pour La Cour de Babel [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Julie Bertuccelli, un documentaire sur une année dans le quotidien d'une classe d'accueil d'un collège parisien composée de 24 élèves d'une douzaine de nationalités devant se mettre à niveau en français avant de rejoindre le cursus classique. Très apprécié par la critique et soutenu par le ministre de l'Education Nationale en personne, le film lancé par Pyramide sur 98 copies confirme le talent à décrypter positivement l'humain d'une cinéaste sélectionnée à Cannes en 2003 et 2011 pour ses fictions Depuis qu'Otar est parti et L'arbre [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Julie Bertuccelli
fiche film]. Une sortie qui est aussi l'occasion de saluer la mémoire du père de la réalisatrice, Jean-Louis Bertuccelli, également cinéaste (prix Jean Vigo en 1971 pour Remparts d'argile et qui a notamment mis en scène Docteur Françoise Gailland qui avait valu à Annie Girardot le César 1977 de meilleure actrice) et décédé le 5 mars.

Le cinéma art et essai plus radical est aussi à l'affiche avec le film franco-taïwanais Les chiens errants [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] de Tsaï Ming Liang (Grand Prix de la Mostra de Venise 2013 - lire la critique - Urban Distribution) et la coproduction belgo-franco-luxembourgeoise L'étrange couleurs des larmes de son corps [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] du duo Hélène Cattet - Bruno Forzani (découverte en compétition  à Locarno - critique - Shellac sur 12 copies).

L'affiche de ce mercredi est complétée par la comédie française Fiston de Pascal Bourdiaux (distribution SND), la coproduction américano-allemande Monuments Men [+lire aussi :
bande-annonce
making of
fiche film] de George Clooney (qui a fait sa première à Berlin hors compétition - critique - distribution Twentieth Century Fox), le long métrage britannique How I Live Now - Maintenant c'est ma vie [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Kevin Macdonald (news - UGC Distribution) et le documentaire français Braddock America du duo Jean-Loïc Porton - Gabriella Kessler (découvert en 2013 à Cannes au programme de l'ACID - distribution ZED).