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TORONTO 2014 Allemagne

Petzold et Hoss renaissent encore avec Phoenix

par 

- Le réalisateur allemand Christian Petzold et sa muse Nina Hoss ont présenté Phoenix à Toronto

Petzold et Hoss renaissent encore avec Phoenix

La belle collaboration entre le réalisateur Christian Petzold et l'actrice Nina Hoss ne donne pas signe de battre de l'aile : ils viennent de présenter Phoenix [+lire aussi :
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, leur dernier film ensemble, au Festival de Toronto.

Sans compter les projets télévisuels qui les ont réunis, ce film est le cinquième où Petzold dirige Hoss, après Wolfsburg en 2003, puis les excellents Yella [+lire aussi :
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, Jerichow
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. Phoenix raconte l'histoire d'une femme juive mystérieuse, Nelly, qui a survécu aux camps de concentration mais s'est retrouvée défigurée.  Grâce à une chirurgie payée grâce à l'argent hérité des nombreux membres de sa famille morts pendant l'holocauste, elle arrive à retrouver une apparence à peu près normale, mais ce qu'elle veut vraiment, c'est que tout redevienne exactement comme avant la guerre, or comme c'est le cas pour son visage, sous la surface, tout est loin d'être identique.

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Phoenix est un drame de chambre qui se déroule dans les décombres d'un Berlin détruit, actionné par deux forces contraires : le désir de Nelly que tout redevienne normal et celui de son mari d'avoir son argent. En effet, ce dernier (interprété par Ronald Zehrfeld, déjà face à Hoss dans Barbara), qui la croit morte et ne la reconnaît pas quand elle réapparaît de nouveau, a l'idée d'un stratagème : faire passer cette femme pour Nelly, de manière à pouvoir réclamer sa fortune.

La relation entre les deux personnages est, naturellement, diabolique et très complexe, car de son côté, Nelly (qui donne à son mari un autre nom pour jouer le jeu) ne veut rien tant que lui avouer tout simplement que c'est elle et qu'elle est en vie et qu'elle voudrait retrouver leur vie d'avant. Mais, la guerre a fait de son mari un opportuniste, et il s'avère qu'il pourrait même avoir une responsabilité dans son arrestation.

Le résultat est un drame hitchcockien plein de suspense, un récit façon Sueurs froides sur le thème du double, bien que le contexte d'après-guerre et l'exploration de zones très sombres de l'histoire allemande donne au film une portée plus vaste, sans perdre de vue la dimension très personnelle des désirs qu'il scrute. Comme toujours, la caméra de Petzold et sa mise en scène, souples comme le vif-argent, captent les mille ambiguités qui se présentent à tous les instants.

Phoenix, produit par Schramm Film Koerner & Weber, ralliera après Toronto le Festival de San Sebastian. Il sortira en Allemagne le 25 septembre, distribué par Piffl Medien

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(Traduit de l'anglais)

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