Renaissance de Sagittaire Films
par Fabien Lemercier
Placée en redressement judiciaire en janvier 2002, la société de distribution Sagittaire Films vient de sortir du tunnel et reprend une activité recentrée sur l’achat de films étrangers revendus ensuite aux distributeurs français.
Les déboires de Sagittaire films correspondaient à la vague de récession qui a frappé les distributeurs français indépendants en 2002 avec les redressements judiciaires de Magouric, Mondo, Mercure et Cipa. Attentisme de Canal+ dans sa politique d’achats de « etits films», saturation des écrans et réduction de la durée de vie des films en salles, inflation pour l’achat d’espaces publicitaires, développement des filiales de distribution des chaînes de télévision (Canal+, M6, TF1), soutien plus réticent des banques : les distributeurs indépendants ont encaissé des chocs sévères et ont vu diminuer leur espace d’existence.
Mis en difficulté pour n’avoir pas réussi à vendre les droits de diffusion de plusieurs films à Canal+, Sagittaire Films a assaini ses comptes pendant une année et décidé de renoncer à son activité de distribution. La structure créée par Yves Chevalier va se spécialiser dans la détection de talents étrangers et la revente des droits de distribution. Une nouvelle orientation qui va démarrer le 30 juillet avec la sortie de Dead End, un film des Français Jean-Baptiste Andrea et Fabrice Canepa, coproduit par Sagittaire Films et Captain Movie. Ce long-métrage qui sera distribué en France par Bac Distribution a déjà été vendu dans 25 pays.
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