Van Dormael et Poelvoorde à la conquête du box office avec Le Tout Nouveau Testament
par Aurore Engelen
- Dieu est vivant, il habite à Bruxelles, et il n’est ni gentil, ni content : tel est le point de départ de la nouvelle comédie poético-burlesque de Jaco Van Dormael
Très peu de sorties en cette semaine de rentrée dans les salles belges, mais une sortie belge de choix : Le Tout Nouveau Testament [+lire aussi :
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fiche film], le nouveau film de Jaco Van Dormael (Toto le Héros, Le Huitième Jour, Mr Nobody [+lire aussi :
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fiche film]). Benoît Poelvoorde, dont la silhouette pour le moins patibulaire orne les affiches, incarne Dieu, mais un Dieu pas très rassurant, franchement négligé, et dont on devine que la compassion n’est pas sa qualité première. Il partage un appartement plutôt miteux et franchement sombre avec sa femme en robe de chambre et sa fille adolescente, son fils ayant quitté le foyer parental pour d’obscures raisons. Dieu, qui occupe une bonne partie de son temps libre à travailler sur la loi de l’emmerdement universel, développe une tendance certaine à se défouler sur sa femme et sa fille quand l’envie lui en prend. Lasse de prendre pour les autres, sa fille Ea décide de se venger. Elle bidouille la base de données informatico-céleste de son père, qui se retrouve contraint de s’abaisser à rejoindre sur terre le commun des mortels.
Fort d’un pitch imparable ("Dieu est vivant, il habite à Bruxelles"), le film est porté par un casting plein de promesses burlesques (Poelvoorde, mais aussi François Damiens et Yolande Moreau, et bien sûr, Catherine Deneuve, qui s’amuse de son statut d’icône). La plume souvent acérée de Thomas Gunzig, qui a largement collaboré au scénario, vient de temps à autre rétablir le PH de l’univers poético-sentimental de Van Dormael avec quelques pointes d’acidité bien senties. Le Tout Nouveau Testament propose une succession d’historiettes basées sur un postulat simple, "Que feriez-vous si vous connaissiez la date de votre mort ?", suit la quête d’Ea qui voudrait bien rallier une poignée de nouveaux apôtres à sa cause, et s’achève en apothéose sur un coup d’état salvateur dont on ne dira pas plus.
Le film bénéficie d’une grosse sortie sur 33 salles, dont 3 en Flandres, pilotée par Belga Films. Il sort d’ailleurs en même temps en France (lire la news), et fait l’objet d’une grosse campagne médiatique, Benoît Poelvoorde ayant écumé les plateaux radio et télé. Il devrait largement contribuer à faire augmenter les compteurs du box office local.
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