18/05/2003 - La dimension réelle et celle onirique se mélangent dans le nouveau film du réalisateur français. Ses actrices fétiches, Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier, en sont les interprètes principales

Maître dans l'art de la manipulation, François Ozon n'a pas failli à sa réputation de cinéaste ludique avec Swimming Pool [+lire aussi :
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fiche film], présenté dimanche 18 mai en compétition officielle.
Huis-clos psychologique se transformant progressivement en film policier, le sixième long-métrage de l'auteur de 8 Femmes [+lire aussi :
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fiche film] réunit ses deux actrices fétiches, Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier. Se déroulant dans une villa du Sud de la France, le film retrace la cohabitation forcée d'une écrivain froide en crise d'inspiration et d'une jeune fille délurée dynamitant l'atmosphère.

De très beaux rôles pour les deux comédiennes sous l'oeil voyeur du réalisateur qui a déclaré: «j'aime enfermer mes personnages et les regarder à la manière d'un biologiste qui fait des expériences». Un thème qui en cache un autre car Swimming pool, en mêlant imaginaire et monde réel, aborde en fait le sujet du processus de création qui se résume selon François Ozon à «se couper de la réalité pour ensuite s'en inspirer et la vampiriser».

Très diversement apprécié par la presse internationale, ce jeu de pistes d'un genre indéfinissable marque la première participation d'Ozon à la compétition officielle cannoise et la confirmation de son statut international. Tourné en anglais et produit par les complices habituels du cinéaste, la société Fidélité Productions, le film a attiré une coproduction britannique de 20 pour cent d'Headforce Limited sur un budget total de 6,1 millions d'euros. Premier test en salles le 21 mai avec la sortie française.